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Le déroulement du plan de sauvegarde de l'emploi chez Louis Dreyfus Armateurs a été un moment éprouvant pour chacun, à commencer par les marins et particulièrement ceux qui étaient en mer.Au sortir de la négociation et après la validation de notre plan par l’administration, l’heure est au bilan pour le syndicat Maritime Bretagne - Océans CFDT et les représentants du personnel de Louis Dreyfus Armateurs.

Nous regrettons vivement de ne pas avoir pu sauver un seul des 82 emplois en obtenant, ne serait-ce que le retour à court terme d’un des navires de CGG sous pavillon français. De même, nous déplorons de n’avoir pas su trouver de solution pour mettre en place le temps partiel au sein de Louis Dreyfus Armateurs et sauver ainsi quelques emplois. Nous pouvons, à minima, nous féliciter d’avoir su, avec la Direction de Louis Dreyfus Armateurs, maintenir un dialogue social constructif et intelligent tout au long de la procédure.

Le contenu du plan qui a pu être diffusé récemment (25/02) auprès des navigants a rassuré et reçu un accueil globalement favorable. Le plan de départ volontaire, qui a débuté le 10 mars, devrait permettre d’éviter très largement le recours au licenciement. Nous en connaîtrons le résultat le 27 mars, à la suite de quoi les licenciements éventuels seront prononcés.

Par ailleurs, si grâce à l’UFM CFDT et la FGTE CFDT nous avons pu profiter d’un appui auprès des différentes instances de l’Etat, nous regrettons que le bon accueil de nos propositions par les conseillers de Monsieur le Ministre VIDALIES ne nous ait pas permis de trouver au Cabinet d’Emmanuel MACRON les soutiens nécessaires pour garantir le sauvetage de la filière sismique maritime française.

Le maritime en tant que filière industrielle à part entière mériterait, à nos yeux, un meilleur accompagnement de la part du Ministère de l’Economie. Alors que le pavillon et les marins français peuvent être tout à fait compétitifs dans le domaine des navires à forte valeurs ajoutée, nous nous demandons aujourd’hui si tous les efforts sont faits pour faciliter les synergies industrielles au niveau national et permettre l’essor de l’industrie maritime.

Après les très décevants ratés de la filière EMR, l’échec de nos démarches pour sauvegarder la filière sismique française ou plus récemment encore la perspective de l’abandon du Net Wage et le contexte actuel nous laissent pour le moins dubitatifs.

Il est urgent de défendre ces navigations si concurrentielles où l’on trouve officiers de marine marchande, pilotes d’appareil sous-marin, techniciens spécialisés ou océanographes, car ce sont ces filières industrielles qui créent, en mer comme à terre, les emplois du maritime français de demain.

 

Communiqué du Syndicat Maritime Bretagne CFDT, 17/3/16

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