Le Condor Rapide, catamaran de l'armement Condor Ferries effectuant la liaison entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes, est à quai depuis jeudi 7 février dernier en raison de la grève d'une partie des navigants français, marins et personnel hôtelier. Leur principale revendication porte sur une couverture sociale (assurance maladie et retraite) prise en charge par l'ENIM. Actuellement, les Français naviguant chez Condor Ferries ont un contrat de travail international qui ne prévoit rien en la matière et ce n'est que grâce à un "bricolage" que leur prévoyance est assurée, a minima, par la sécurité sociale française.
C'est la raison pour laquelle ils réclament une pérénisation de leur régime, soit par un rattachement à l'ENIM, soit via un repavillonement des navires de Condor Ferries au Registre International Français (RIF). La flotte, dirigée par un groupe basé à Jersey, est actuellement immatriculée aux Bahamas. Le patron de l'armement a rencontré lundi des représentants des Affaires maritimes à Saint-Malo pour se faire expliquer les modalités d'un éventuel repavillonnement. Ce dernier est, selon le syndicat CGT des marins de l'Ouest, qui accompagne les grévistes, une condition sine qua non pour la levée du mouvement social.