La Marine nationale a mobilisé d’importants moyens pour prévenir une éventuelle pollution provenant du cargo Flinterstar, qui a fait naufrage le 6 octobre au large de Zeebrugge après une collision avec un méthanier. Alors que les soutes du navire sont progressivement pompées, entre 100 et 200 tonnes de fioul se sont échappées en mer. La nappe avait commencé à dériver vers les côtes belges et néerlandaises mais lundi, avec l’inversion du vent, la pollution est devenue menaçante pour les côtes tricolores.
Le Flinterstar (© : DR)
Les autorités belges ont prévenu leurs homologues françaises, qui ont décidé de jouer la carte de la prudence et de mettre en œuvre un dispositif de surveillance et d’intervention. Le Bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution VN Sapeur a, ainsi, quitté Brest le 12 octobre avec à son bord une équipe spécialisée du Centre d’Expertises Pratiques de lutte anti- pollution (CEPPOL), une équipe de deux marins pompiers et de quatre experts de la cellule anti-pollution de la base navale de Cherbourg devant rejoindre le BSAD pendant son transit. Le 13 octobre, le patrouilleur Pluvier a, à son tour, quitté la base de Cherbourg après avoir embarqué du matériel de lutte antipollution. Il devait arriver sur zone cette nuit. En attendant, des reconnaissances aériennes ont été effectuées par l’hélicoptère Dauphin de la marine stationné au Touquet. Un avion F406 de la Douane, basé à Lann-Bihoué, est également mobilisé.