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L’annonce de la prochaine extension de la loi de 1992 aux produits raffinés n’aura pas suffi. L’armement Maersk Tankers France va fermer ses portes. L’annonce officielle a été faite hier lors d’un comité d’entreprise extraordinaire. « Maersk Tankers n’ayant reçu aucune offre ferme de la part d’un repreneur éventuel, il n y a pas d’autre option, pour des raisons économiques, que de cesser les activités de Maersk Tankers France début 2014 », précise l’armement. 
Maersk Tankers France emploie actuellement 120 salariés. « Les négociations ont donc repris avec les délégués du personnel et syndicaux concernant le projet de plan social lié à cette cessation d’activité. Maersk Tankers France fera tout son possible pour offrir, après négociation avec les délégués syndicaux et le Comité d’Entreprise, des propositions de reclassement interne à tous les salariés via des mesures de reclassement interne en France ou à l'étranger. Si les propositions internes ne portent pas leurs fruits, alors une aide au reclassement externe sera proposée. La société mettra en œuvre des mesures sociales d’accompagnement adaptées en cas de reclassement interne ou externe ».
 
 
Cinq chimiquiers et un transport de pétrole brut
 
 
Pour mémoire, Maersk Tankers France est l’héritière de Broström France. Filiale de l’armement danois Maersk Tankers, lui-même faisant partie du groupe A.P. Moller Maersk, la compagnie arme actuellement une flotte de six navires sous pavillon français : cinq chimiquiers - le Maersk Clarissa (45.000 tonnes de port en lourd), les Maersk Etienne, Elliot, Ellen et Edward (37.000 tpl) - et un transport de pétrole brut, le Maersk Sandra (320.000 tpl), affrété à temps par Total. 
Les difficultés ne sont pas récentes chez Maersk Tankers France, qui a fait l'objet, au printemps, d'un plan de départs volontaires pour 58 salariés. En 2012, trois chimiquiers avaient déjà été dépavillonnés, un quatrième suivant cette année. Sur le marché très déprécié du transport de produits pétroliers, la concurrence internationale a provoqué l’effondrement des taux de fret et la crise du raffinage. Dans ces conditions, il est  difficile de résister pour la flotte française, au sein d’un groupe international. D’autant que les « raisons » de maintenir une immatriculation au Régistre International Français (RIF)  s’étiolent, avec la fin des GIE fiscaux de la série des « E », construits en 2004 et 2005. Et que la loi de 1992 ne s’applique donc pas encore aux produits raffinés.  Cela, alors même que la maison mère, à Copenhague, lutte pour sa propre survie.
 

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