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Après 12 jours de mouvement, les personnels grévistes de Condor Ferries, soutenus par la CGT des Marins du Grand Ouest, ont décidé hier d'arrêter leur mobilisation. Les marins et personnels hôteliers, tous français, réclamaient à l'armateur de la compagnie, basée à Jersey, une couverture sociale à l'ENIM. Leurs contrats de travail actuels ne prévoient, en effet, aucune disposition pour leur assurance maladie et retraite. Les dirigeants de l'armement ont été reçus par les Affaires Maritimes qui ont, selon Laure Tallonneau, inspectrice ITF rattachée à la CGT, présenté une offre d'immatriculation au RIF «sur un plateau» . Mais cela n'aura visiblement pas suffi, puisque la direction a refusé l'ouverture de négociation. « Les personnels grévistes ont décidé de retourner travailler, mais cette affaire est à suivre», poursuit Laure Talloneau.

Les catamarans rapides de Condor Ferries, qui relient Saint-Malo à l'Angleterre, via les îles anglo-normandes, sont pavillonnés aux Bahamas. Cet Etat a été l'un des premiers à ratifier la convention MLC, fixant les normes sociales internationales pour les gens de mer. Or, cette dernière comprend plusieurs chapitres sur l'obligation d'une couverture sociale. Ce qui laisse à penser que les contrats de travail de Condor Ferries devront y être mis en conformité.

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