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Les assises de la formation et des métiers maritimes doit se tenir aujourd’hui à Paris, sous l’égide de la direction des Affaires maritimes et en présence d’un grand nombre d’acteurs du secteur. C’est à cette occasion que la CGT a choisi d’interpeller le gouvernement sur la formation et l’emploi maritime en général. Estimant que « tout s’effondre », que ce soit au niveau de l’emploi des navigants ou de ceux de la construction navale, le syndicat demande des actions urgentes et formule « des propositions revendicatives ».
« Les marins français sont entraînés dans une spirale de dégradation de l’emploi, des conditions sociales, de travail ; conséquence en réalité d’une course à la rentabilité et à la compétitivité selon le dogme de la baisse du "coût du travail". Les marins, les officiers et les jeunes en formation peinent à trouver des embarquements. Le gouvernement ne peut s’exonérer de ses responsabilités pour donner de réelles perspectives d’emplois stables pour l’ensemble de la profession de marins. Ne rien faire serait une chronique de mort annoncée de la filière française de transport maritime. »
 
 
« Le rôle déficient de l'Etat »
 
 
 
«  Pour la CGT, les causes sont identifiées », poursuit la tribune syndicale. « Elles vont du budget insuffisant pour le fonctionnement des établissements, du rôle déficient de l’Etat. Elles ouvrent ainsi la voie à la main-mise des armateurs sur l’enseignement maritime et mettent en cause le format de diplômes de l’Education Nationale (lisibilité) ainsi que le format des brevets internationaux (efficacité). C’est un carton noir pour la formation maritime et on ne peut continuer à laisser se dégrader la situation. Au niveau international le maintien d’un haut niveau d’exigence en terme de formation pour la sécurité, des normes sociales et le bien être des gens de mer garantira des emplois durables et un travail décent. »
« Il faut construire à travers ces Assises une véritable consolidation des structures de l’enseignement maritime et l’engagement des pouvoirs publics. Ceci pour renforcer les moyens financiers et humains dans les réseaux existants et ceux à développer pour les nouvelles formations maritimes notamment concernant les économies para-maritime émergentes (EMR et déconstruction et dépollution des navires en fin de vie). L’engagement des armateurs pour l’embarquement des élèves sur les navires du pavillon français, est une des priorités à satisfaire pour ne pas remettre en cause les certifications des brevets en conformité avec les standards internationaux (STCW). Pour la CGT : ces assises doivent relancer l’attractivité du pavillon français du 1er registre, pour garantir les conditions d’embauche des emplois de marins et d’officiers français et leurs qualifications comme leur haut niveau de sécurité du travail à bord navires », conclut le syndicat.
 

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