Profitant de trois journées de mauvaise météo, avec de la mer croisée empêchant de rendre les opérations de dépollution efficaces, le Rhône et le VN Sapeur ont rejoint hier le port de La Rochelle afin de débarquer les matières collectées dans le golfe de Gascogne suite au naufrage le 12 mars du porte-conteneurs roulier (CON-RO) italien Grande America. Plusieurs centaines de tonnes d’eau polluée et plusieurs dizaines de tonnes de galettes « lourdes » ont été collectées en mer. La prise en charge de ces déchets a été confiée par l’armateur du Grande America, le groupe italien Grimaldi, à la société Séché Urgences Intervention.
En dehors du Rhône et du VN Sapeur, d’autres navires français et espagnols sont mobilisés pour lutter contre la pollution : l’Argonaute, le VN Partisan, le TSM Kermor, le Ria de Vigo, le Luz de Mar (qui a relevé le Maria de Maetzu) et l’Alonso de Chaves. L’Olympic Zeus a quant à lui succédé à l’Union Lynx. Compte tenu de la météo, une partie de la flotte rejoint cette semaine les ports français et espagnols afin de se « régénérer » et, comme évoqué, de débarquer les matières polluées et le matériel usagé.


Une légère pause avant, si les conditions le permettent, une nouvelle intervention en masse durant le week-end, où une amélioration est espérée. La flotte se concentrera sur le « front de l’avant » et, en fonction de la persistance ou non d’hydrocarbures, le dispositif sera adapté. Alors que des reconnaissances aériennes et satellitaires se poursuivent, une surveillance est maintenue à la verticale de l’épave, avec la présence d’un navire prêt à collecter de nouvelles apparitions de pollution.
A noter enfin que l’inspection de l’épave du Grande America, qui repose par 4500 mètres de fond, devrait pouvoir débuter en fin de semaine. Dans cette perspective, l’armateur a affrété le navire offshore Island Pride, qui a effectué dans cette perspective une escale à Vigo et est attendu sur zone vendredi. Il embarque notamment un robot télé-opéré qui prendra des images du CON-RO naufragé afin d’évaluer son état mais aussi d’équipements permettant d’effectuer des prélèvements.
Ces investigations devraient être déterminantes pour la suite des opérations.