Les modalités de la future délégation de service public entre la Corse et le continent devraient être examinées le jeudi 22 mars par l'assemblée de Corse. La collectivité va devoir poser le principe des différentes subventions accordées aux compagnies maritimes, alors que l'ambiance, notamment à la SNCM, est électrique. Dans une interview accordée au quotidien Corse Matin, Frédéric Alpozzo, délégué CGT de la SNCM, déplore les dernières déclarations des uns et des autres. A propos de la proposition de Gérard Couturier, de céder les parts de Veolia dans la SNCM pour l'euro symbolique à la collectivité de Corse, le syndicaliste dénonce « une stratégie bien huilée » qui viserait in fine au « désengagement de l'Etat », toujours actionnaire à 33% de la SNCM. Même inquiétude vis-à-vis des prises de positions des élus corses, qui évoquent une réduction de la délégation de service public, « c'est un rapport libéral qui rejoint les propositions du gouvernement ». Frédéric Alpozzo annonce que les élus corses recevront des « précisions juridiques » sur la teneur du cadre juridique communautaire à respecter. Enfin, sur l'opposition de son syndicat à la présence de la SNCM à Toulon, le fief de Corsica Ferries (qui détient plus de 60% de parts de marché sur la Corse), le délégué explique qu'il est contre « l'ouverture d'une ligne hors service public, qui légitimerait l'aide au passager, qui cautionnerait la libre concurrence, qui casserait les prix. L'analyse économique montre les pertes qui en découleront ».
L'assemblée de Corse examinera la future DSP le 22 mars prochain
Par
Caroline Britz
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14/03/2012

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