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La Flotte océanographique française (FOF), qui regroupe tous les navires scientifiques tricolores, a stoppé ses activités mi-mars à l’annonce du confinement. Tous les navires, à l’exception du Marion Dufresne, qui effectuait une mission de ravitaillement des TAAF, sont actuellement à quai. L’Atalante est arrivé à Brest le 14 avril en provenance du Pacifique. Le Thalassa a stoppé sa campagne Pirata de maintenance des bouées météo-océaniques en Atlantique, a congelé les échantillons prélevés, puis a été désarmé avec effectif réduit à Brest fin mars. Le Pourquoi Pas ? est à la Seyne-sur-Mer depuis le 18 mars, avec L’Antea, L’Europe et le Téthys, tous désarmés. Le Côtes de la Manche et le Thalia sont à quai à Brest et l’Haliotis a été sorti de l’eau puis stocké sur le site de l’Ifremer. L’Alis est désarmé à Port Moselle, à Nouméa, avec deux personnes à bord.

C’est ce dernier qui pourrait repartir en mer en premier. A condition de pouvoir amener quatre marins depuis la métropole, avec une quarantaine de trois semaines à l’arrivée en Nouvelle Calédonie. Le bateau, qui opérera sans escale au départ et à l’arrivée de Nouméa, pourrait, selon le programme de reprise d’activité présenté par la direction de la flotte océanographique, repartir fin juin.

L’Antéa ne partira pas sur la zone Antilles-Martinique : Compte-tenu de l’absence des garanties nécessaires aux conditions d’escale et de ravitaillement dans la zone Antilles-Guyane, les campagnes prévues hors métropole avec ce navire en 2020 sont toutes annulées. L’ensemble de ses campagnes ont été déplacées en bloc en 2021.

« Concernant les autres navires hauturiers et les navires côtiers métropolitains, compte-tenu des conditions d’embarquement qui s’imposent (quarantaine de 14 jours dans des conditions d’hébergement gérées par l’armateur du navire), des délais logistiques rencontrés et de la contrainte supplémentaire de prévoir toutes les mobilisations et démobilisations en métropole, aucune mobilisation de campagne ne pourra être effective avant le 1er septembre 2020 à minima », précise l’Ifremer, interrogée par Mer et Marine.

De nouveaux calendriers de campagne, prenant en compte des hypothèses de quarantaine et d’escales limitées, sont en cours d’élaboration pour la période des quatre derniers mois de l’année. « Pour la construction de ces calendriers de reprise, le principe d’une programmation la plus dense possible, avec une priorité stricte donnée aux missions P1 annulées et à celles déjà prévues post-confinement ainsi qu’à la récupération des matériels et équipements qui le nécessitent, a été retenu ».  Les navires côtiers, où la distanciation sociale est plus difficile à mettre en œuvre, pourraient reprendre à une date différente des navires hauturiers.  « La reprise des activités des navires de station (gérés par le CNRS) sera examinée dans le cadre des plans de reprise d’activité des unités auxquelles ils sont rattachés, en concertation entre les établissements employeurs des personnels concernés et hébergeurs de ces unités ». Un calendrier 2021 des navires hauturiers devrait être publié fin juin, celui des navires côtiers mi-octobre.

Pour la reprise de l’activité, un plan sanitaire a été mis en place. En préalable à l’embarquement, à terre, les marins et scientifiques seront en confinement de 15 jours dans des conditions strictes en chambre à l’hôtel avec plateaux repas. Si des tests sont disponibles, ils seront réalisés en fin de quatorzaine, avant transfert des personnes à bord directement par bus ou véhicule de location. Durant les sept premiers jours à bord : distanciation, masques, gel, désinfection locaux plusieurs fois par jour. Ce qui amène à un total de trois semaines complètes de confinement et de distanciation afin de garantir au mieux l’absence de virus à bord.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

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