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Les actes de piraterie sont en net recul au large de la Somalie. L'amiral Jean-Baptiste Dupuis, actuel commandant de la force européenne de lutte anti-piraterie Atalante a donné, il y a quelques jours, les derniers chiffres. En 2009, Atalante a comptabilisé 163 attaques de pirates dans la zone, contre 31 depuis le début de l'année 2012, selon les chiffres de la force européenne. Toujours en 2009, 46 navires ont été effectivement attaqués contre cinq depuis début 2012. « Globalement, il y a une amélioration de la situation depuis plusieurs années », a rapporté l'amiral Dupuis. Selon lui, quatre raisons expliquent ce reflux. « La première, c'est l'action militaire », a-t-il noté. Pour mémoire, outre Atalante, qui compte actuellement cinq bâtiments et quatre avions de patrouille maritime, une force de l'Otan et une coalition maritime conduite par les Etats-Unis combinent leurs efforts pour lutter contre la piraterie. Des bâtiments d'autres pays, comme la Chine, le Japon ou la Corée du Sud, participent également à la protection des navires de commerce. Au total, 30 à 40 unités de ces différentes forces coopèrent actuellement dans cette zone de près de 17 millions de km2, a souligné l'amiral Dupuis. Le deuxième facteur est l'application croissante des mesures de protection passive (signalement aux autorités, barbelés, canons à eau) à bord des navires marchands. 70% d'entre eux les ont adoptées. Il y a également « la présence croissante d'équipes de protection privées à bord des bateaux ». Selon l'amiral Dupuis, environ 30% des navires de commerce ont désormais à bord ce type d'équipes de protection, armées ou non, « qui apportent une dissuasion initiale à l'attaque ». Enfin, l'aide fournie « aux autorités somaliennes et régionales », notamment par la formation de personnels, participe également au recul des actes de piraterie.

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