Cela fait maintenant un peu plus d’un an que le remorqueur de sauvetage Abeille Languedoc a quitté sa station de La Rochelle pour rejoindre le Pas-de-Calais. Le navire, affrété par la Marine nationale pour la protection du littoral, est venu y remplacer, un peu en urgence, l’Anglian Monarch. Ce dernier, longtemps co-affrété par la France et le Royaume-Uni, avait quitté la zone après que le gouvernement britannique ait annoncé la fin du financement de sa part d’affrètement.
Et depuis, l’association Mor Glaz, rejointe par les élus picto-charentais, milite pour le positionnement d’un remorqueur en remplacement de l’Abeille Languedoc. « Le golfe de Gascogne est une zone très accidentogène, avec des grands ports maritimes », rappelle Jean-Paul Hellequin, président de l’association. « Depuis le départ de la Languedoc, Ségolène Royal, présidente du Conseil Régional de Poitou-Charente, et Maxime Bonnot, maire de La Rochelle, ont envoyé des courriers aux ministres successifs… sans réponse précise ». Les cabinets de Nathalie Kosciusko-Morizet, puis de Frédéric Cuvillier, actuel ministre des transports et Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, indiquent tous que la question est « à l’étude ». Insuffisant pour Jean-Paul Hellequin: « nous voulons un positionnement clair. Il faut que la zone soit pourvue d’un moyen de type supply, avec une capacité de remorquage de 160 à 180 tonnes au croc et qui puisse également effectuer des missions de récupération de conteneurs ou d’anti-pollution ». Et pas question, selon Jean-Paul Hellequin, d’un moyen partagé avec le centre d’essais des Landes, comme cela avait été évoqué en début d’année. « C’est une mission qui nécessite une veille 24h/24 tous les jours de l’année ! » Et de rappeler, qu’en décembre 2011, « Jean-Yves Le Drian, alors président du Conseil Régional de Bretagne, avait sommé François Fillon de redéployer un moyen sur la façade atlantique ». Un moyen que le désormais ministre de la Défense aurait cependant préféré voir à Lorient.