Comme on pouvait s'y attendre, la SCOP SeaFrance, qui arme les trois navires de MyFerryLink, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Boulogne. Ce dernier a nommé des administrateurs judiciaires qui vont désormais être responsables de la SCOP, qui emploie actuellement 600 employés. Un juge enquêteur aurait également, selon l'AFP, été nommé pour faire la lumière sur la stratégie d'Eurotunnel.
Le groupe ferroviaire a annoncé la semaine dernière ne pas reconduire le contrat le liant à la SCOP pour l'armement des trois navires de MyFerryLink. L'activité de la SCOP pourrait donc s'arrêter le 1er juillet à minuit, à l'expiration du contrat d'affrètement la liant avec Eurotunnel, qui a par ailleusr également annoncé avoir reçu une offre de DFDS pour la reprise des Berlioz et Rodin. On ne connaît pas les détails de cette offre, notamment s'il s'agit d'une vente ou d'un affrètement. Eurotunnel pourrait garder, pour son service propre, le fréteur Nord-Pas-de-Calais et même lui adjoindre un autre navire de même type.
Suite à l'annonce du placement en redressement judiciaire de la SCOP, Jacques Gounon, président d'Eurotunnel a indiqué que la priorité est désormais qu'un "contact soit établi entre la SCOP et DFDS pour parler emploi". Niels Smedegaard, patron de DFDS, a, par ailleurs, été reçu par le ministre des Transports Alain Vidalies. Selon le ministère, il "a affirmé vouloir développer son activité après ces acquisitions, en reprenant des salariés de l’actuelle Scop. Mais il n’estime pas être en mesure à ce jour de s’engager sur un chiffre précis". Il annonce son souhait de mise en place de négociations avec les représentants des salariés, les administrateurs judiciaires et Eurotunnel pour parvenir à un accord global.