La rentrée est morose à la SNCM. La saison touristique, marquée par du mauvais temps en Corse et un mouvement de grève début juillet, n’a pas été bonne. La Cour européenne de justice a confirmé, début septembre, l’obligation de remboursement à l’Etat de 220 millions d’euros d’aides perçues entre 2002 et 2006. Les représentants de l’actionnaire principal, Transdev, ont récemment répété que, selon eux, la solution de dépôt de bilan et de liquidation était la seule à même d’offrir un éventuel avenir à la compagnie.
Une perspective qui pourrait rapidement se confirmer. Selon les informations du Monde, la compagnie pourrait en effet se retrouver en cessation de paiement dès la fin de cette semaine. Et ce malgré les 10 millions (dernière tranche de l’enveloppe de 30 millions débloquée l’an passé) versés par l’Etat actionnaire, il y a quelques jours.
Pour mémoire, la direction de la compagnie avait promis, lors de la grève du début de l’été, aux partenaires sociaux qu’elle ne déposerait pas le bilan avant le 31octobre. Il ne lui reste plus beaucoup de solutions pour tenir cet engagement : elle pourrait donc demander au tribunal de commerce de Marseille de débloquer les 60 millions versés par l’assurance suite à l’accident du Napoléon Bonaparte, actuellement sous séquestre.
Ce qui ne serait qu’une solution transitoire puisque cette somme était déjà allouée à un autre usage, le financement du plan social négocié en 2013. La liquidation judiciaire, qu’elle soit prononcée en début ou en fin du mois d’octobre, semble désormais une issue quasi inévitable.