Il n'y aura désormais plus qu'un seul aller-retour hebdomadaire entre Toulon et la Corse effectué par la SNCM. "Compte-tenu de notre situation financière, nous avons dû prendre des mesures de réduction de nos rotations. Nous nous tenons donc à notre obligation de service public", précise-t-on à la SNCM. La rotation pourrait être effectuée par le Paglia Orba, ce qui reste néanmoins à confirmer.
La flotte est également réduite puisque l'Excelsior, venu pallier à l'absence du Napoléon Bonaparte, a été rendu à Grande Navi Veloci, son propriétaire au terme prévu de son contrat d'affrètement. Par ailleurs, le Méditerranée va être désarmé "dans les jours à venir" à Marseille.
A la SNCM, le spectre de la liquidation judiciaire se rapproche chaque jour. La saison touristique, marquée par du mauvais temps en Corse et un mouvement de grève début juillet, n’a pas été bonne. La Cour européenne de justice a confirmé, début septembre, l’obligation de remboursement à l’Etat de 220 millions d’euros d’aides perçues entre 2002 et 2006. Les représentants de l’actionnaire principal, Transdev, ont récemment répété que, selon eux, la solution de dépôt de bilan et de liquidation était la seule à même d’offrir un éventuel avenir à la compagnie.
Pour mémoire, la direction de la compagnie avait promis aux partenaires sociaux, lors de la grève du début de l’été, qu’elle ne déposerait pas le bilan avant le 31octobre. Il ne lui reste plus beaucoup de solutions pour tenir cet engagement : elle pourrait donc demander au tribunal de commerce de Marseille de débloquer les 60 millions versés par l’assurance suite à l’accident du Napoléon Bonaparte, actuellement sous séquestre. Ce qui ne serait qu’une solution transitoire puisque cette somme était déjà allouée à un autre usage, le financement du plan social négocié en 2013.