La compagnie marseillaise a décidé de relancer un appel d’offres pour son projet de nouveaux navires devant être exploités sur la délégation de service public vers les ports corses. L’information, révélée hier par nos confrères du Marin, est confirmée par la SNCM.
En plus de STX France, à Saint-Nazaire, l’armement précise avoir sollicité le groupe italien Fincantieri, une éventualité que nous avions évoquée le mois dernier, mais aussi les chantiers allemands Flensburger Shiffbau-Gesellschaft (FSG) et Nordic Yards, qui ont tous deux une solide expérience dans les rouliers et ferries. Alors que leur compatriote Meyer Werft ne fait pas partie de ce nouveau tour de piste (le site de Papenburg étant saturé jusqu’en 2017), la SNCM s’est également rapprochée de deux constructeurs asiatiques, le Sud-coréen Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering (DSME), ainsi que le Japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI).
Cette nouvelle consultation des chantiers fait suite à un premier appel d’offres, lancé en 2012, au terme duquel STX France, Meyer Werft et DSME avaient été retenus en « finale ». Le projet a néanmoins évolué depuis, ne comprenant plus que quatre navires, deux fermes et deux en option (contre six à huit prévus initialement). De plus, si la SNCM est parvenue, avec La Méridionale, à décrocher la nouvelle DSP entre Marseille et la Corse pour les 10 prochaines années, ce qui lui donne de la visibilité, son environnement demeure instable, avec un problème d’actionnariat et l’Europe qui lui réclame le remboursement de 220 millions d’euros d’aides publiques.
Le projet est, dans ces conditions, difficile à boucler et il semble que la SNCM souhaite réduire l’enveloppe financière prévue pour ce projet. D’où une nouvelle sollicitation des constructeurs internationaux. Reste que la date avancée pour la livraison des deux premiers navires, à savoir 2015, parait peu réaliste, un tel projet nécessitant à priori, pour être mené correctement, de 20 à 24 mois entre la commande et l’achèvement du prototype. Au sein de la compagnie marseillaise, on espère toujours pouvoir signer le contrat d’ici la fin de l’année.
On rappellera que ces navires doivent être dotés d’une propulsion au Gaz Naturel Liquéfié (GNL).