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Des navires de plus en plus gros, des ressources naturelles que l’on va chercher très loin des côtes,  la piraterie et les hotspots qui se multiplient, de nouvelles énergies à exploiter : la croissance bleue, si elle ouvre d’importantes perspectives économiques et géostratégiques, fait également émerger de nouveaux risques, que ce soit dans le domaine de la sûreté ou celui de la sécurité. Des risques auxquels les hommes, qu’ils soient en mer ou à terre, doivent s’adapter en permanence, au tempo effréné de la globalisation et de la multiplication des règles de droit.

C’est précisément ces nouveaux challenges qui seront au cœur de la nouvelle édition du congrès Marisk, qui sera organisée le 3 et 4 octobre 2016 à la cité des Congrès de Nantes. Une cinquième édition, co-organisée par l’Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM), le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire– les deux cofondateurs, en 2005, de l’événement – et de l’Ecole Nationale de Sécurité et d’Administration de la Mer (ENSAM) qui forme, à Nantes, les personnels des Affaires maritimes.

« Nous avons, pour cette édition, voulu introduire la dimension humaine dans les débats sur les questions de sûreté et de sécurité en mer », expose Francis Bertolotti, président du Conseil de surveillance du port de Nantes Saint-Nazaire. Pour cela, il n’a pas fallu chercher bien loin dans le pôle maritime nantais, qui voit se cotoyer industriels, administrations et universitaires. Patrick Chaumette, professeur de droit social au Centre de droit maritime et océanique (CDMO) de l’université de Nantes, travaille depuis 2012 sur le projet Human Sea. « La trame de ce projet de recherche est d’étudier, de manière coordonnée, trois volets de la réalité maritime actuelle : le droit, les espaces marins et les nouvelles technologies, en y replaçant l’homme en son centre ».

Le projet, validé par le Conseil européen de la recherche en 2014, bénéficie d’un budget de 1.7 million d’euros. Ce qui a permis de financer une équipe de quatre post-doctorants, des thèses, l’organisation de colloques. « Nous voulons, avec ce projet, sortir du droit pour le confronter avec la réalité des entreprises et des gens sur le terrain ». Avec comme devise de « rendre la mer humaine ». « Finalement, nous nous sommes rendus compte que nous avions tous les mêmes préoccupations autour de ces questions de l’avenir de la sécurité et de la sûreté de la navigation », constate Francis Bertinotti.

Industriels, juristes, marins, sauveteurs, écoles et instituts de formation… Marisk 2016, dont Mer et Marine est partenaire, veut rassembler le public, français et international, le plus large possible pour travailler sur des problématiques maritimes qui prennent une importance économique, politique et stratégique croissante.

Du côté de Human Sea, un colloque, avant le grand événement de 2016,  se tiendra les 5 et 6 octobre prochain à la cité des Congrès sur la thématique des « Espaces marins, surveillance et prévention des trafics illicites en mer ».

 

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