17.603. C'est le nombre d'équivalent vingt pieds (taille standard du conteneur) qui étaient à bord du Mary Maersk, lorsqu'il a appareillé d'Algeciras, en Espagne, le 23 juillet dernier. C'est également le record mondial de boîtes transportées. Le Mary Maersk fait partie de la série des géants Triple-E de Maersk Line : 400 mètres de long, 59 mètres de large et 73 mètres de haut, avec un port en lourd de 196.000 tonnes et une capacité de 18.000 EVP.
Numéro un mondial du secteur, Maersk, qui aligne actuellement une flotte de 584 porte-conteneurs, a fait le pari des géants de la classe Triple E (Efficacité énergétique, Economie d’échelle, Environnement) dans une optique de rationalisation des coûts et, mécaniquement, de baisse des émissions polluantes. Dotés d’une carène optimisée, en clair plus ventrue, pour accroître l’emport de boites, les navires disposent non plus d’une unique machine, comme c’est le cas habituellement sur ce type de bateaux, mais de deux moteurs équipés d’arbres ultra-longs. L’objectif est, ainsi, de diminuer la puissance de propulsion requise. La motorisation permet en outre de naviguer en « super slow steaming », avec des vitesses lentes (le navire évolue en moyenne à 13 nœuds) permettant d’économiser du combustible sans encrasser les moteurs. En plus, il existe à bord un système de récupération de la chaleur des gaz d’échappement pour créer de l’énergie supplémentaire et, en définitive, réduire selon la compagnie de 9% la consommation de fuel et les émissions de dioxyde de carbone. Selon Maersk Line, la taille de ces navires permet de diminuer significativement la quantité de carburant utilisée par conteneur transporté, soit dit-elle 50% d'émissions de CO2 en moins par rapport aux moyennes observées sur la ligne Asie-Europe