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Premier registre maritime, avec 22% du tonnage mondial, le Panama Ship Registry a fait part de son intention de permettre, avec autorisation, que les contrats des marins puissent être étendus de 3 mois en raison des effets de la crise du coronavirus. Ainsi, certains marins pourraient passer 17 mois en mer. Des marins seraient donc contraints de continuer à travailler huit mois de plus que ce qu’autorise la convention du travail maritime.

Mark Dickinson, secrétaire général de l’organisation syndicale britannique Nautilus International, qui a relayé l’information, a jugé que c’était « honteux » et « inhumain », y voyant « un coup de pied dans les dents » des marins. Il a ajouté que les Etats du port devraient « immédiatement arrêter tous les navires panaméens ».

Estimant, dans une tribune publiée par le Lloyds list, que la force majeure ne s’appliquait plus, notamment du fait des protocoles mis en place par l’OMI, il s’est inquiété que d’autres Etats du pavillon emboîtent le pas du Panama. Il a enfin rappelé que « les équipages fatigués qui travaillent depuis des mois alors qu’ils auraient dû retrouver leurs foyers constituent une menace sérieuse pour la sécurité des navires et la protection de l’environnement marin ».

Il y a quelques jours, l’ITF (Fédération internationale des ouvriers du transport) avait haussé le ton face aux retards accumulés pour certaines relèves. « Si vous avez terminé votre contrat, vous avez le droit d’être rapatriés », estimait-elle, même si les navires ne sont plus en état de naviguer.

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