Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a, lors d'un déplacement aux journées d'étude de l'association nationale des élus du littoral à Perros-Guirec en Bretagne, affirmé sa détermination à voir Brittany Ferries sortir de sa tourmente actuelle. "Brittany Ferries, c'est un joyau, une histoire, un patrimoine industriel. Cela oblige les acteurs de Brittany Ferries et cela m'oblige aussi. Je souhaite que nous puissions aborder les choses sereinement, avec la volonté d'aboutir et la conscience de l'enjeu", a-t-il souligné. Pour mémoire, l'armement breton est dans une situation délicate, après, notamment un arrêt de la flotte de près de 10 jours début octobre. La CFDT a refusé de signer l'accord d'entreprise sur la mise en place de différentes mesures d'austérité décidées par la direction pour répondre à la crise financière que traverse l'armement.
"Ce qui me préoccupe, c'est l'état du pavillon français. Je veux que chacun se mobilise sur cet enjeu majeur pour le territoire français", a déclaré le ministre. Evoquant la liquidation judiciaire en janvier dernier de SeaFrance, établie dans sa région, le Nord-Pas-de-Calais, il a déclaré ne pas vouloir risquer qu'un jour "quelqu'un me regarde comme moi je peux regarder mes prédécesseurs pour avoir abandonné le pavillon français" dans ce dossier. "Je suis d'un territoire où un Etat a abandonné un pavillon français, une société publique. J'ai eu à régler la situation de plus de 1.500 emplois abandonnés par manque de volonté politique", a martelé le ministre.