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Le 21 juillet 2017, neuf jours après son échouement, le porte-conteneurs Kea Trader reste stable sur les récifs Durand. Aucune pollution externe n’est détectée.

Des plongées, effectuées par les plongeurs de la frégate de surveillance Vendémiaire ainsi que des plongeurs commandités par l’armateur, ont permis de montrer que la coque du navire était beaucoup moins endommagée que craint initialement et le navire bien stabilisé sur le récif. Le risque de fuite d’hydrocarbure de propulsion reste grave mais n’apparaît pas comme imminent.

 

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© FANC

Inspection de la coque par des plongeurs (© FANC)

 

Néanmoins, afin de prévenir tout risque pour l’environnement et faisant suite aux mises en demeure de l’armateur par le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, un plan d’action relatif à la gestion des risques de pollution a été présenté. Ce plan est contrôlé par les experts de la Marine nationale du centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL) qui apportent chaque jour leur soutien et leurs conseils pour que la réaction à une pollution éventuelle remplisse les conditions de sécurité requises. L’armateur a également contracté la société Briggs Marine pour son expertise dans ce domaine. Parallèlement, et conformément à la volonté des autorités étatiques, dont la priorité dans la gestion de cette crise était la sauvegarde des vies humaines, l’armateur a établi un plan de sauvetage d’urgence pour les personnes restées à bord du navire.

En coordination avec les services de l’Etat, l’armateur est actuellement à pied d’oeuvre pour mettre en oeuvre les opérations de dépollution du Kea Trader. Elles consisteront à extraire les hydrocarbures du navire échoué. Nécessitant de grandes manoeuvres logistiques ainsi que des conditions de mer favorables, les opérations de vidanges des soutes de fuel lourd devraient débuter la semaine prochaine.

L’armateur déploie d’importants moyens pour mener à bien ces opérations. Les remorqueurs Marcel Viratelle et Emile Viratelle de REVISO sont sur zone avec les 25 tonnes de matériel antipollution amenées par avion-cargo le 16 juillet. 12 autres tonnes de matériel spécialisé sont arrivées par un avion en provenance de Singapour, le 20 juillet. Chaque jour, les hélicoptères d’Helicocean acheminent l’ensemble de ces matériels à bord du Kea Trader. Le remorqueur Tamanou de SORECAL, avec à son bord trois plongeurs, est également présent, en soutien. L’équipage du Kea Trader est toujours à bord du navire pour oeuvrer, aux côtés des neuf experts de la société de sauvetage Ardent Oceania Salvage et d’un représentant de Columbia Shipmanagement, gestionnaire de la flotte, à la préparation de la dépollution du navire. Egalement contracté par l’armateur, le navire Louis Hénin du Groupe océanographique du Pacifique (GOP) a effectué des relevés hydrographiques de la zone de l’échouement. Ces données consolidées permettront de sécuriser les manoeuvres nautiques préalables, puis les opérations de renflouement qui seront menées à l’issue.

Les moyens de la Marine nationale et des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC) sont fortement mobilisés pour soutenir ce dispositif. Le bâtiment multi-missions D’Entrecasteaux est, ainsi, sur zone depuis le 18 juillet, prêt à être engagés et à intervenir si nécessaire avec une équipe ainsi que du matériel antipollution de la base navale de Nouméa.

Les équipes du centre de traitement des crises maritimes (CTCM), dirigées par le commandant de la zone maritime Nouvelle-Calédonie, cordonnent l’ensemble des opérations et s’assurent de leur conduite et de leur bon déroulement. Elles vont être renforcées par des militaires de la Marine nationale, afin de pouvoir gérer cette crise dans la durée.

A l’occasion de sa présence sur le territoire calédonien, la ministre des Outre-mer est attendue au CTCM, le mardi 25 juillet.

Communiqué des autorités françaises en Nouvelle-Calédonie, 21/07/17

 

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