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Après une semaine de grève, la CGT des Marins de la SNCM et de La Méridionale a décidé hier de suspendre le mouvement. Le trafic a, par conséquent, repris normalement, dans la soirée, entre la Corse et le continent. Ainsi, à la SNCM, le Pascal Paoli a appareillé à 19h de Marseille pour rejoindre Bastia ce jeudi à 6h du matin. Le Monte d'Oro a, quant à lui, quitté la cité phocéenne à 19h30 pour arriver à l'Ile Rousse à 7 h ce matin. Le Paglia Orba a, pour sa part, franchi les passes du port de Marseille peu après 18 h afin de rejoindre Porto Vecchio à 8 h ce matin. Enfin, concernant la ligne entre Toulon et l'île de Beauté, le ferry Corse a appareillé de Bastia à 18h30 pour accoster dans le port varois ce jeudi à 7h, alors que le Jean Nicoli, amarré à La Seyne, quittait la rade de Toulon hier, à 21h, pour mettre le cap sur Ajaccio, où il était attendu à 7 heures. Rencontre avec l'équipe de François Hollande le 15 mai La CGT, de son côté, réclame toujours que tous les navires exploités en France battent pavillon tricolore, attaquant une nouvelle fois Corsica Ferries, la grande concurrente de la SNCM et de La Méridionale, dont les ferries sont immatriculés en Italie. En assemblée générale, les grévistes ont, néanmoins, décidé hier de suspendre leur mouvement après que le syndicat ait obtenu de pouvoir rencontrer le 15 mai des membres de l'équipe de François Hollande, élu dimanche dernier à la présidence de la République. Et la CGT compte bien obtenir des engagements de la part des proches du nouveau président. En attendant, la direction de la SNCM a déploré cette nouvelle grève, qui selon elle pénalise gravement la compagnie et ses clients, surtout en ce début de saison. D'après les chiffres de la direction, relayés par certains journaux, le mouvement a touché 20.000 passagers et coûté 2 millions d'euros à la SNCM, dont le fond de commerce est la délégation de service public entre Marseille et les ports corses, qu'elle exploite avec La Méridionale. Or, l'entreprise joue justement, actuellement, sa survie en raison de la remise à plat de la DSP, pour laquelle l'assemblée de Corse souhaite réduire significativement la voilure. La grève « renforce notre concurrent direct » En cette délicate période, l'interruption des rotations porte donc un nouveau coup à la fiabilité du service. « Nous restons convaincu que l'arrêt de l'exploitation n'est pas une solution adaptée au regard de notre mission de service public vis-à-vis de la Corse, qu'elle nous met en fragilité vis-à-vis de nos clients dans une période commerciale charnière et qu'elle renforce surtout celui qu'elle est sensée affaiblir, notre concurrent direct qui en profite pour augmenter son activité », affirme la SNCM. Marc Dufour, président du Directoire de la compagnie, a réaffirmé son attachement au pavillon français 1er registre (avec des équipages entièrement nationaux) présenté comme « le socle du nouveau pacte social » que la direction souhaite négocier avec les syndicats afin de rendre l'entreprise plus flexible et compétitive.

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