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Le vieux roulier Cosette prend l’eau dans le port de Fort-de-France. Une intervention des pompiers a été nécessaire en début de semaine sur ce navire ventouse, construit en 1966 chez Meyer Werft, immobilisé depuis janvier 2010 dans le port martiniquais. Aucune solution de démantèlement n’a pu être mise en place pour le moment, la procédure de déchéance de propriété serait actuellement en cours.

Le Cosette est un des navires répertorié par l’association Robin des Bois dans son bulletin d’information « A la casse », toujours très détaillé. L’histoire très mouvementée de ce navire y a été retracée et on y apprend notamment que le Cosette, qui s’appelait alors le Zanoobia, a été à l’origine de la convention de Bâle sur les mouvements de déchets dangereux de 1989. A l’époque, le navire avait erré pendant des mois avec, à son bord, 10.000 fûts toxiques contenant 2100 tonnes de déchets chimiques européens et suisses. Ceux-ci avaient été chargés à Tartous, en Syrie, en mars 1988 après avoir été refoulés de plusieurs  ports. Le navire avait erré pendant deux mois en Méditerranée. L’équipage est tombé malade, intoxiqué par les émanations des fûts. Il a fini par revenir à Gênes, quasiment au point de départ de la cargaison, fin mai 1988 après que les déchets aient fait un tour du monde de 450 jours.

Après avoir changé une dizaine de fois de nom, il a été affrété pour acheminer du fret humanitaire vers Haïti et immobilisé en janvier 2010, l’équipage n’ayant pas été payé depuis plusieurs mois et le navire frappé de deux saisies conservatoires.

 

Voir le bulletin "A la Casse" de Robin des Bois

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