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La soixantaine d'officiers actuellement employés par V-Ships France pourraient voir leurs temps de congés raccourcis à 23 jours pour 30 jours d'embarquement, contre 28 actuellement. Prévenus individuellement par courrier, ils avaient jusqu'à aujourd'hui pour accepter ou non cette modification de leurs conditions de travail. Pour mémoire, V-Ships France arme actuellement, via Marima, cinq gaziers pour le compte de Geogas et trois pétroliers pour DHT. 

Pour expliquer cette démarche, la société explique, par la voix de Régis Adnet son directeur général, que « dans un contexte plus exigeant aujourd'hui, le renforcement de (s)a compétitivité est indispensable pour assurer la pérennité de l'entreprise et le maintien de l'emploi français et sur le territoire national ». Pour mémoire, V-Ships a perdu la gestion de deux pétroliers, les DHT Redwood dépavillonné en juin 2016 et l’Eagle San Pedro en octobre 2016, consécutivement à l'application de la réforme de la loi de 1992. En effet, celle-ci a mis en place l'association pour le pavillon pétrolier, qui passe des appels d'offres auprès des armements pour la couverture des obligations de pavillonnement français. L'an passé, c'est Euronav qui l'a remporté et qui a donc assuré seul les obligations de transport de brut sous pavillon tricolore. V-Ships, écarté, a donc vu deux de ses VLCC quitter le RIF. 

Un nouvel appel d'offres doit se tenir au 1er juillet 2017 et c'est dans cette perspective que V-Ships a entrepris cette réforme des contrats de travail. « Concernant la flotte opérée par V Ships France, son évolution sera directement liée à la mise en œuvre des nouveaux accords d'usage », dit Régis Adnet. 

La CFE CGC a vivement réagi à cette démarche, notamment en raison de sa forme qu'elle estime incompatible avec le calendrier légal de dénonciation des accords et la nécessité d'organisation préalable d'élections professionnelles dans l'entreprise.  « Nous allons donc très rapidement rappeler à la raison les responsables de cette société d’armement et prévenir la DIRECCTE Pays de Loire, pour que soit organisé au plus vite un cadre de négociation officiel n’exposant pas les officiers individuellement », explique le syndicat, ajoutant qu'il comptait également impliquer Armateurs de France et le ministère du Travail.

 

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