Comme l’explique notre confrère canadien Gilles Jobidon, la navigation est difficile ces temps-ci sur le Saint-Laurent. Cela, à cause d’un hiver précoce, qui a glacé le fleuve plus tôt que prévu. Tant et si bien que la Société des Traversiers du Québec a été obligée d’avoir recours au brise-glace Pierre Radisson. Le bâtiment de la Garde-côtière canadienne est, ainsi, intervenu à cinq reprises du 26 décembre au 4 janvier afin de permettre à la STQ d’assurer son service sur le Saint-Laurent. Une véritable nécessité puisqu’à trois reprises, le traversier Alphonse Desjardins partait à la dérive, emporté par les glaces.
Mis en service en 1978, le Pierre Radisson est le premier d’une série de trois brise-glaces, qui compte également l’Amundsen (1979) et le Des Groseillers (1982). Long de 98 mètres et affichant un déplacement de 8000 tonnes en charge, il a été remotorisé en 2011 et peut progresser à la vitesse de 6 nœuds dans une épaisseur de glace atteignant un mètre.
Pendant la saison hivernale, le Pierre Radisson est affecté au déglaçage et à l'escorte des navires dans le golfe et sur le fleuve Saint-Laurent, ainsi que sur la rivière Saguenay. À la fin de la période hivernale, il peut être appelé à ces missions dans la Voie Maritime du Saint-Laurent et sur les Grands Lacs.
Tous les étés, il se rend dans l'Arctique canadien afin d'y escorter les navires commerciaux et assurer l’entretien des aides à la navigation. Pendant son séjour dans l'Arctique, le Pierre Radisson sert également d'unité primaire de recherche et de sauvetage et peut, selon les besoins et les opportunités, offrir son support aux missions scientifiques.
- Voir le site de Gilles Jobidon consacré à la navigation sur le Saint-Laurent