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Grosse tension dans le terminal de Haldia, dans le port indien de Calcutta. La société de gestion du terminal charbonnier ABG-LDA, créée en juillet 2009 par le groupe français Louis Dreyfus Armateurs et la société indienne de logistique ABG, a décidé de se retirer de la place portuaire. Gurpreet Malhi, directeur général d'ABG-LDA, cité par le quotidien Les Echos indique que "nous sommes clairement confrontés à une situation criminelle". La société serait, selon lui, confrontée "à la connivence des autorités portuaires, des partis politiques locaux et d'intérêts particuliers" depuis qu'elle a commencé à exploiter il y a deux ans deux quais à Haldia, après les avoir complètement modernisés. Selon les Echos, cela se traduit par l'attribution à ABG-LDA de quantités de marchandises très insuffisantes. D'où des pertes chroniques, qui ont contraint la société à licencier en septembre 275 de ses 650 employés.

 
 
La stratégie indienne de LDA n'est pas remise en cause
 
 
Il semblerait que le climat soit également délétère et violent, notamment à l'égard des cadres de la sociét et de leurs familles. Tout ceci a amené ABG-LDA qu'il était "impossible de travailler dans un environnement où les autorités responsables d'assurer le maintien de la loi et de l'ordre (...) y ont ouvertement renoncé". "Notre concurrent sur le port est Ripley, une société appartenant à un parlementaire membre du parti de Mamata Banerjee, Premier ministre du Bengale occidental", a expliqué au journal Edouard Louis-Dreyfus, directeur général de LDA. Ce départ du port de Calcutta "ne remet pas en cause notre stratégie en Inde", a-t-il précisé. "Dans les trois autres ports où nous sommes actifs, les opérations se déroulent normalement avec le soutien des autorités locales". "L'Inde demeure un axe de développement", a-t-il poursuivi. ABG-LDA est également présente dans les ports de Visag, Mangalore et Paradip.
 

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