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Les autorités péruviennes sont en conflit ouvert avec la major pétrolière Repsol, après la marée noire qui a touché la côte centrale du pays, près de Lima. Lundi, le ministre de l’Environnement, Ruben Ramirez, a annoncé que les opérations de chargement et de déchargement d’hydrocarbures en mer de Repsol étaient suspendues « jusqu’à ce qu’elle fournisse les garanties techniques qu’une autre marée noire ne se produira pas ». Une mesure jugée « disproportionnée et déraisonnable » par Repsol, alors que la raffinerie de La Pampilla, où s’est produit l’accident, fournit 40% du marché péruvien du carburant.

La compagnie est accusée par le gouvernement d’être responsable de la pollution survenue le 14 janvier lors du déchargement du pétrolier Mare Doricum via une bouée dans des conduites sous-marines de la raffinerie de La Pampilla, d’avoir cherché à minimiser son ampleur et tardé à réagir. Ce à quoi Repsol répond que l’accident a été provoqué par le tsunami qui a suivi l’éruption aux Tonga et aurait déstabilisé le navire. Un phénomène pour lequel les autorités péruviennes n’avaient pas émis d’avertissement.

Selon Lima, 11.900 barils se sont échappés souillant les côtes environnantes, là où Repsol parle de seulement 10.400. C’est, en tout cas, beaucoup plus que les 6000 barils initialement annoncés.

En attendant, le Mare Doricum, navire de 274 mètres de long battant pavillon italien et opéré par Fratelli D’Amico, est retenu pour enquête au Pérou. Quatre cadres de Repsol ont l’interdiction de quitter le pays pendant 18 mois après la décision d’un juge.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

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