Le nouveau câblier d’Orange Marine a été mis à l’eau, aux chantiers Vard de Tulcea, en Roumanie. Les travaux de coque étant terminés, il va désormais rejoindre les chantiers Vard de Bratvaag en Norvège pour y recevoir ses équipements et effectuer ses essais en mer. Il devrait être livré à son armement en octobre prochain.

(© : ORANGE MARINE)

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Du type CLV 01, conçu par les bureaux d’études norvégiens de Vard, le nouveau navire d’Orange Marine sera polyvalent, c'est-à-dire qu’il pourra poser et réparer des câbles de télécommunication, mais aussi des câbles de puissance, notamment dans des champs éoliens offshore. Le robot sous-marin télé-opéré (ROV) et la charrue embarqués lui permettront de réaliser toutes les étapes de l’installation, depuis l’inspection préalable des fonds jusqu’à l’ensouillage du câble. Ces engins sont conçus, fabriqués et opérés par Orange Marine au travers de sa filiale SIMEC.

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Long de 100.1 mètres pour une largeur de 21.5 mètres et un tirant d’eau maximum de 7.1 mètres, le Pierre de Fermat présentera un port en lourd de 4000 tonnes. Disposant d’une puissance de traction de 80 tonnes, il pourra charger 2300 tonnes de câble et accueillir 80 personnes à son bord. La propulsion principale sera assurée par quatre moteurs de 2250 kW chacun et une machine de 715 kW. Pour mener ses opérations en toute sécurité, le navire bénéficiera d’un système de positionnement dynamique DP2.

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Un contexte social tendu dans l’armement
Cette mise à l’eau intervient dans un climat social tendu dans l’armement câblier. Plusieurs débrayages sont intervenus depuis le mois de février à bord des navires de la flotte (Léon Thévenin – qui sera remplacé par le Pierre de Fermat - , René Descartes et Raymond Croze. Les syndicats CGT et CFDT craignent une réduction des emplois de marins français à bord des navires à l’occasion de l’entrée en flotte du Pierre de Fermat. Des postes de maistrance pourraient notamment être pourvus par des marins malgaches. L'éventuelle non-reconduction des accords d'entreprise à bord pourrait menacer 30 à 40 postes de maîtres machine, bosco et personnels ADSG (agents du service général) à bord des trois navires de la flotte.
Suite au dernier conseil d’administration de la compagnie qui s’est tenu le 14 mars, la CGT a demandé à la direction d'Orange Marine « de prendre ses responsabilités en terme d'emplois et de le formaliser par écrit. Au cas contraire, d'autres actions ne sont pas à exclure et pourront même venir à s'amplifier ».