L'arrêt de la Competition Appeal Court sur l'avenir de MyFerryLink sera prononcé le 4 décembre prochain. Pour mémoire, celle-ci doit se prononcer sur l’appel formulé par l’armement de Calais contre l’avis rendu par la commission britannique de la concurrence en juin dernier. Celui-ci préconisait l’arrêt de l’activité de MyFerryLink en raison d’un éventuel abus de position dominante du groupe Eurotunnel, propriétaire de la flotte de MyFerryLink. Et ce, alors même que l’autorité française avait validé le rachat des navires par Eurotunnel en octobre dernier. La SCOP, qui exploite les navires, a donc décidé de faire appel de cette décision Les avocats de la société coopérative conteste la compétence de la commission britannique de la concurrence car, selon eux, « Eurotunnel et la SCOP sont deux sociétés bien distinctes; la SCOP est en effet une société complètement indépendante d’Eurotunnel. Cette dernière a simplement acquis certains actifs de SeaFrance mais en aucun cas n’a repris l’activité ». Le deuxième point concerne l'interdiction d’accès au port de Douvres imposé à MyFerryLink par la Competition Commission. « Celle-ci est illégale à double titre car elle est contraire au jugement du Tribunal de Commerce de Paris en date du 11 juin 2012 (qui autorise la reprise de la flotte de SeaFrance par Eurotunnel, NDLR) d’une part et qu’elle ne prend pas en compte la perte d'emplois pour les salariés de la SCOP SF d’autre part ». La SCOP rejoint également l’argumentation d’Eurotunnel, qui a lui-même fait appel, « en particulier concernant la décision de la Competition Commission qui ne s'appuie pas sur des faits réels car la CC ne tient pas compte de l'augmentation du nombre d'opérateurs ferry ainsi que du niveau de service et du choix pour les clients, ceux-ci n’étant pas impactés par l'acquisition des actifs par Eurotunnel ».