Contrairement à ce que de nombreux media ont laissé entendre, l’affaire de MyFerryLink devant les juridictions de la concurrence britannique n’est pas encore finie. Hier, la Competition Appeal Court , la cour d’appel en matière de concurrence, ne s’est pas prononcée sur le fond de la procédure qui oppose les autorités britanniques à l’armement nordiste. Elle a renvoyé la commission de la concurrence pour une sorte de complément d’enquête. Cette dernière avait conclu en juin dernier à l’impossibilité pour MyFerryLink de desservir le Royaume-Uni et préconisé l'interdiction de l'accès à Douvres des ferries de la compagnie. Son argumentaire reposait sur un risque de situation de déséquilibre de la concurrence sur le détroit, en raison du fait qu’Eurotunnel, par ailleurs également opérateur sur la zone, est le propriétaire de la flotte de l’armement. MyFerryLink et Eurotunnel ont immédiatement fait appel de cette décision.
La cour d’appel a demandé des éléments supplémentaires sur la nature juridique des rapports entre Eurotunnel et MyFerryLink. Ce n’est qu’à l’issue de leur examen qu’elle se prononcera définitivement et que l'on saura si l'armement français peut continuer son activité entre Calais et Douvres.