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Suite à l’entrée en vigueur ce mois-ci de la règlementation limitant les émissions de soufre en Manche, mer du Nord et Baltique, MyFerryLink, comme d’autres compagnies, adapte ses navires. Si certains armements ont choisi de passer au gaz naturel liquéfié et que d’autres équipent leurs ferries de systèmes de lavage de fumée (scrubbers), les opérateurs du Détroit se contentent pour le moment de changer de carburant. Ils passent du fuel lourd (Heavy Fuel Oil - HFO) au gasoil (Marine Diesel Oil - MDO). Une décision qui découle notamment des incertitudes pesant actuellement sur le détroit, où les compagnies sont en guerre ouverte. Alors que MyFerryLink attend la décision prochaine de l’autorité britannique de la concurrence sur son maintien dans le détroit, DFDS a menacé en novembre de se retirer si sa concurrente française était autorisée à poursuivre son activité entre Calais et Douvres.  Dans ce contexte extrêmement tendu, aucun opérateur n’a donc souhaité se lancer dans de grands travaux d’adaptation de sa flotte, en attendant probablement d’y voir plus clair.

Le passage du HFO au MDO demeure la solution la plus simple pour répondre à la nouvelle règlementation sur les émissions polluantes. Cette évolution ne nécessite en effet que « quelques » adaptations sur les moteurs, notamment une modification des systèmes d’injection. Il y a néanmoins un gros inconvénient : le gasoil est bien plus cher que le fuel lourd, ce qui augmente significativement les frais de soute et donc le coût du transport. C’est pourquoi toutes les compagnies revoient leurs tarifs à la hausse.

 

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© JULIEN CARPENTIER

(© JULIEN CARPENTIER)

 

Chez MyFerryLink, c’est le Nord Pas-de-Calais qui va passer en premier au MDO. Les travaux sont réalisés au cours de l’arrêt technique annuel du fréteur français, qui se déroule actuellement au chantier Damen de Dunkerque. Le navire, qui doit être remis à flot la semaine prochaine, est prévu pour reprendre du service vers le 19 janvier, un mois après son entrée en drydock. En dehors de son adaptation au diesel marine, le « NPC » bénéficie d’un carénage et des traditionnelles visites techniques, ainsi que de la réfection de certains locaux.

Une fois le fréteur remis en ligne, ce sera normalement au tour du Rodin, puis du Berlioz, d’entrer en arrêt technique. 

 

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© JULIEN CARPENTIER

(© JULIEN CARPENTIER)

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