Aller au contenu principal

Que va-t-il se passer après le 2 juillet pour les 600 employés de la SCOP SeaFrance, qui exploite les trois navires de MyFerryLink ? Eurotunnel, par la voix de son président Jacques Gounon, a confirmé son intention de ne pas renouveler le contrat d’affrètement des navires, provoquant de facto l’arrêt des activités de l’armement le 2 juillet.

Dans des propos rapportés par la Voix du Nord, Jacques Gounon rapporte, par ailleurs, qu’aucune offre de reprise de l’armement ne lui semble acceptable. Celles-ci, dont on ne connaît pas le détail ni l’identité des porteurs de projet, ne porteraient d’ailleurs pas sur MyFerryLink en tant que tel. Jacques Gounon, qui dit « ne pas vouloir interrompre les activités et préserver un maximum d’emplois », fait également part de son scepticisme sur le projet de nouvelle société coopérative, formée après les graves dissensions au sein de la SCOP SeaFrance. « Leur effort est louable. Mais je crains qu’il soit trop tardif. Cette initiative risque d’accroître les dissensions au sein de la SCOP SeaFrance. Et je crains aussi que la nouvelle SCOP ne soit jamais majoritaire, qu’elle ne fédère pas assez de monde ». Même s’il admet pouvoir éventuellement leur confier les rênes de l’armement, « si (la nouvelle SCOP) a les reins assez solides ». Mais, pour l’instant, la solution que le patron d’Eurotunnel semble la plus vraisemblable reste celle de la vente des Berlioz et Rodin, sous réserve que celle-ci puisse être validée par le tribunal de commerce de Paris. Et il exclue formellement de pouvoir reconduire un accord avec la SCOP SeaFrance.

Face à ces perspectives peu réjouissantes, le syndicat maritime Nord, majoritaire au sein du Conseil de surveillance de la SCOP SeaFrance, a voulu envoyé un signal rassurant vers Eurotunnel. Toujours selon les informations de la Voix du Nord, les responsables syndicaux du SMN font actuellement circuler un courrier, joint à une pétition, adressée à Eurotunnel dans lequel ils expliqueraient que les dissensions au sein de la SCOP ne seraient pas si importantes et qu’une large majorité de ses employés seraient regroupés derrière le Conseil de surveillance actuel. Ils demandent par conséquent à Eurotunnel de poursuivre l’affrètement des navires au-delà du 2 juillet. 

Aller plus loin

Rubriques
Marine marchande
Dossiers
MyFerryLink