Aller au contenu principal

La Competition and Markets Authority (CMA, ex-Competition Commission), autorité britannique de la concurrence, vient de rendre son rapport préliminaire dans l’affaire Eurotunnel/MyFerryLink, dans lequel elle préconise l’arrêt de l’activité de MyFerryLink en raison du risque d’abus de position dominante du groupe Eurotunnel, auquel appartient la flotte nordiste, menacée de se voir interdire l'accès au port de Douvres. Ce n'est pas le jugement définitif, qui doit être rendu mi-juin, mais ce n'est pas un bon signe pour l'avenir de MyFerryLink. 

La CMA, qui va donc statuer une deuxième fois en un an, a constaté qu’ « il n’y a pas eu, sur le marché,  de nature à changer sa position initiale. La croissance du nombre de passagers est plus importante que prévue, mais au moins deux des opérateurs de ferries en activité sur la zone enregistrent toujours d’importantes pertes  ». A côté de MyFerryLink, qui réalise environ 10% du trafic entre Douvres et Calais,  deux autres compagnies assurent la ligne : le Britannique P&O et DFDS Seaways, qui emploie des marins français et qui vient d’enregistrer 14 millions d’euros de pertes pour l’année 2013.

MyFerryLink e a répliqué en début de semaine en déposant un mémoire en réponse aux conclusions de l'autorité britannique. Elle maintient « qu'au regard de la loi britannique, la CMA est toujours juridiquement incompétente» Elle conteste par ailleurs « fortement les conclusions relatives aux éléments de marché. En effet, malgré un marché en forte croissance, le CMA refuse de changer sa position ». Elle annonce également émettre  « des doutes sérieux sur les éléments produits par DFDS concernant le problème de rentabilité de la ligne ».

 

 

Aller plus loin

Rubriques
Marine marchande
Dossiers
MyFerryLink