L'hydrographie, la science qui consiste à effectuer des levés hydrographiques et à cartographier des étendues d'eau, est essentielle pour garantir une utilisation sûre, durable et rentable des océans de la planète. Tel est le message délivré par le Secrétaire général de l'Organisation maritime internationale (OMI), M. Kitack Lim, à l'occasion de la 1ère Assemblée de l'Organisation hydrographique internationale (OHI), organisée ce lundi 24 avril à Monaco.
Pour environ 90 % des océans du monde et 50 % des eaux côtières, aucune mesure de profondeur n'a jamais été effectuée. De plus, certaines cartes de la Lune, de Mars ou de Vénus sont plus précises que les cartes dont nous disposons pour la plupart des zones maritimes du monde.
En ce sens, les hydrographes contribuent de façon inestimable à la réalisation de l'Objectif de développement durable 14 (« Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable »), notamment en matière de sécurité de la navigation, de protection du milieu marin, de gestion des zones côtières, de défense et de sûreté, et d'exploration des ressources.
Au cours de l'Assemblée, M. Lim a insisté sur le fait que, depuis 2002, les États signataires de la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (Convention SOLAS) étaient tenus de fournir et de maintenir des services et des produits hydrographiques. Afin de faire face à l'évolution des routes commerciales, de nouvelles générations de navires avec un tirant d'eau exceptionnellement fort et de nouveaux plans de gestion des zones côtières et des ports sont actuellement en cours de conception. Tout ceci, associé aux objectifs mondiaux de protection du milieu marin, met un peu plus l'accent sur l'importance de cette obligation dans le cadre de la Convention SOLAS.
Communiqué de l'Organisation Maritime Internationale, 24/04/2017