Un préavis de grève, dont la date n'est pas encore connue, a été déposé par le syndicat CFDT d'Orange Marine, armement spécialisé dans la pose et l'entretien de câbles sous-marins. Il fait suite au comité d'entreprise du 29 janvier dernier à l'issue duquel les représentants syndicaux font part de leur crainte de ne pas voir reconduits des accords d'entreprises. Ceux-ci garantissent la part d'emplois français dans les navigants (actuellement 120 marins français, pour moitié officiers, pour moitié maîtres et boscos, le reste des équipages étant malgache). L'éventuelle non-reconduction des accords d'entreprise à bord pourrait menacer 30 à 40 postes de maîtres machine, bosco et personnels ADSG (agents du service général) à bord des trois navires de la flotte : le Pierre de Fermat (prévu pour remplacer à l'été 2014 le Léon Thévenin, qui serait dépavillonné), le René Descartes et le Raymond Croze. Les représentants syndicaux craignent que cette situation puisse également toucher les officiers, en cas d'application pleine et entière du Rregistre International Français (RIF), qui ne prévoit qu'une obligation d'emploi communautaire limitée à 30% de l'effectif du navire.
Dans une lettre adressée au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, la CFDT fait part de ses inquiétudes : « Si, à très court terme, la destruction de ces emplois concerne un nombre apparemment réduit de personnels, il s'agit en revanche de fonctions indispensables au maintien du savoir-faire et de la qualité reconnue de cette entreprise. Il semble qu'à terme, la direction d'Orange Marine vise à mettre en place une organisation du travail incorporant le maximum possible de main d'oeuvre étrangère, comparable à celle de l'ancien navire Chamarel dépendant désormais d'une autre filiale du Groupe Orange du nom de CMS ».