En 1962, les Ateliers et Chantiers de Bretagne, à Nantes, livraient aux Ponts et Chaussées Maritimes une drague aspiratrice en marche de 2628 tonnes baptisée René Siegfried. Cinquante sept ans plus tard, elle est toujours en service et opère en mer Rouge sous le pavillon de l’Arabie Saoudite. En 1996 et après avoir travaillé dans différents ports de l’Hexagone, elle fut vendue par le GIE Dragages Ports fraîchement créé et transférée en Côte d’Ivoire sous le nom de Cap Debundscha. A Abidjan, le chantier Carena fut retenu par la Compagnie Africaine de Dragage – son nouvel armement – pour la moderniser et remplacer en grande partie ses apparaux de dragage. Quatre ans plus tard, elle quitte la Côte Occidentale d’Afrique – COA – pour rejoindre la mer Rouge et devient la Huta Sete 2, puis ensuite la Huta 71 et tout dernièrement la Huta 101 sans changer ni de pavillon ni de propriétaire, ni de zone d’action. Transformée une nouvelle fois notamment au niveau des superstructures, la Huta 101 est exclusivement affectée au port de Djeddah depuis 2005. Longue de 94,65 mètres et large de 15,10, elle a un puits d’une capacité de 1250 m3 et est dotée de deux élingues de 70 centimètres de diamètre pouvant descendre à 16 mètres. Le « clapage » s’effectue par douze « portes de fond » manœuvrées hydrauliquement. Du côté de la machine, rien n’indique à ce jour que son moteur Pielstick à 9 cylindres de 2350 Kw ait été remplacé.
Un article de Marc Ottini

La drague Huta 71 dans le chenal du port de Djeddah en juin 2017 (© MARC OTTINI)

La drague Huta 71 dans le chenal du port de Djeddah en juin 2017 (© MARC OTTINI)