Le comité de protection du milieu marin (MEPC) de l'Organisation maritime internationale s'est réuni à Londres la semaine dernière. Avec, à l'ordre du jour, de nombreuses thématiques environnementales et liées à la pollution des navires. Il a ainsi adopté les derniers textes liés à l'entrée en vigueur du Sulfur Cap (la limitation en soufre des carburants marins en 2020), l'interdiction des rejets de parafine à la mer ou encore le lancement d'une étude pour évaluer l'impact des effluents de scrubbers, pour lesquels la France et la Commission européenne réclament un encadrement. Une stratégie et un calendrier ont également été adoptés en matière de lutte contre les déchets plastiques issus des filets de pêche ou des conteneurs à la mer. La France a également pu présenter son projet de zone SECA (limitation des émissions de soufre à 0.1%) en Méditerranée.
En revanche, la France n'a pas eu le même succès avec sa proposition de réduction de vitesse des navires dans un but de baisse des émissions de CO2. Soutenue par la profession et d'autres nations maritimes comme la Grèce et le Japon, cette proposition vise à répondre aux futures échéances en matière de réduction de CO2 à la tonne transportée ( -40% en 2030 et -50% en 2040) prévu par la stratégie de réduction des gaz à effet de serre adoptée par l'OMI en 2018. Cette solution, qui pourrait être une alternative à des quotas ou taxe (au moins dans un premier temps), permet en réduisant la vitesse des navires de réduire d'autant les émissions de CO2 et de soufre.
Cette proposition a suscité des réserves de la part d'autres Etats, ce qui a provoqué la remise des discussions autour de ce sujet au prochain MEPC qui doit se tenir en novembre. La proposition n'est pas écartée mais elle devrait être approfondie, notamment en terme d'impact pour les différents états-membres, pour pouvoir être à nouveau étudiée en novembre prochain.