C'est non. Dans une lettre ouverte en date d'hier, Didier Capelle et Bruno Landy, les deux syndicalistes CFDT, porteurs de projet de Société coopérative et participative, ont repoussé les propositions de financement de la SCOP par le versement de maxi-indemnités de chômage. Après avoir dénoncé le renvoi de la décision du tribunal de commerce, qu'ils attribuent à «l'incapacité de David Azema, représentant de la SNCF lors de l'audience du 3 janvier 2012, de pouvoir donner des indications sur la nature et les modalités du financement de la reprise de la société SeaFrance, et devant la vive opposition du dirigeant de SeaFrance à cette éventualité », ils précisent que la solution proposée par le gouvernement, sous l'impulsion de l'Elysée, ne peut être envisagée. Une « insécurité juridique » et des conséquences commerciales A l'appui de cette décision, ils évoquent « l'insécurité juridique qu'elle engendre, l'incertitude pour la SNCF de récupérer les navires, par la perte du fonds de commerce, du nom commercial, des systèmes de réservation fret et passager, et donc de l'accès à la clientèle ainsi que les logiciels nécessaires au fonctionnement de la compagnie ». La liquidation de SeaFrance, passage obligé pour l'ouverture aux droits d'indemnisation, et donc la disparition de la marque, aurait, toujours selon les signataires, de graves conséquences commerciales. « Elle entraînerait de facto la nécessité de négocier de nouveaux accords d'exploitation avec les ports de Calais et Douvres, sans avoir la certitude absolue d'obtenir les autorisations, notamment à Douvres. La disparition de la filiale britannique SeaFrance Limited (130 salariés), indispensable à la gestion des escales à Douvres, porterait un tort irrémédiable à la commercialisation de SeaFrance sur son marché principal. Une liquidation pourrait compromettre le projet de reprise par la perte de compétences clés, notamment commerciales, informatiques... » Au niveau du patrimoine de l'entreprise, les syndicalistes estiment que « la reprise des navires par la SNCF apparaît juridiquement très contestable », sans en donner les raisons exactes. En conclusion, les porteurs du projet de reprise demandent la reconvocation urgente de l'ensemble des acteurs du dossier, pour tenter, d'ici vendredi, de trouver les 50 millions d'euros nécessaires à la SCOP.
SeaFrance : La SCOP rejette les propositions de Nicolas Sarkozy
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