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Le tribunal de commerce de Marseille, saisi après le dépôt de bilan de la SNCM il y a 10 jours, a souhaité, en fin de semaine dernière, obtenir des éclaircissements sur les circonstances exactes de la cessation de paiement. Pour mémoire, Veolia et Transdev, actionnaires de l'armement, ont envoyé chacun, début novembre, une lettre réclamant le remboursement de deux versements au capital qu’ils avaient effectués : 103 millions pour Transdev et 14 millions pour Veolia. La SNCM n’ayant actuellement que 35 millions de trésorerie, ces demandes, qui avaient été organisées dans ce but, ont provoqué la cessation de paiement. 

Le tribunal de Marseille a donc nommé un juge-enquêteur pour « l'éclairer pleinement sur la réalité de l'état de cessation de paiement ». Le procureur de la République a souligné, lors de l'audience, le caractère inédit d'une « cessation de paiement conduite par l'actionnaire principal ». Il a également soutenu la solution d'un redressement judiciaire qui selon lui, « permettra de savoir si la direction est franche et voir si des repreneurs vont déposer une offre pour sauver un maximum d'emplois ».

La direction de la SNCM a indiqué de son côté,  continuer à « travailler sur son projet industriel ». Elle précise qu'elle a déterminé un « périmètre d'activité », autour de 800 à 1000 emplois, qui constituerait « un atout pour trouver le meilleur repreneur et assurer la poursuite des opérations ».

Une nouvelle audience a été fixée au 25 novembre. 

 

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