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Le 24 janvier, le Conseil de surveillance de la SNCM donnait son aval à la mise en œuvre du plan de redressement de la compagnie maritime, qui comprend notamment la commande de nouveaux navires. Conçus pour accroître significativement la rentabilité de la flotte, ces bateaux sont indispensables à la relance économique de la SNCM. Mais le temps presse puisque la notification de la commande, initialement prévue en 2013, a pris beaucoup de retard et que la tête de série doit entrer en service au plus tard à l’été 2016. Cela ne laisse donc qu’un peu plus de deux ans pour réaliser les études et la construction de ce navire très innovant, qui doit être doté d'une propulsion au gaz naturel liquéfié. Un délai extrêmement court qui ne sera pas tenu si les actionnaires de l’armement marseillais ne prennent pas une décision maintenant.

 

 

Les offres des chantiers finalistes présentées le 25 février

 

 

Et c’est précisément ce qui doit être entériné à l’occasion du prochain Conseil de surveillance, prévu à Marseille le 25 février. Suivant les décisions prises le 24 janvier, la direction doit présenter aux actionnaires (Veolia et la Caisse des Dépôts au travers de leur société commune, Transdev, qui possède 66% de l’entreprise, l’Etat pour 25% et les salariés à hauteur de 9%) les offres définitives des différents chantiers consultés (la compétition finale devrait se jouer entre Saint-Nazaire, l’Italien Fincantieri et l’Allemand FSG) et le montage financier qui a été élaboré. De là, le Conseil d’administration validera le choix et donnera, si la logique est respectée, le feu vert à la compagnie pour signer le contrat. Celui-ci doit comprendre une commande ferme pour deux navires, d’un coût global probable d’au moins à 300 millions d’euros, ainsi qu’une option pour deux unités supplémentaires.

 

 

Un rendez-vous politique crucial pour le gouvernement

 

 

Pour le gouvernement, il s’agit en tous cas d’un rendez-vous politique majeur puisque de la validation de cette commande dépend la démonstration concrète de sa volonté de sauver la SNCM. De plus, cela permettrait, au passage, de faire taire les mauvaises langues qui accusent l’Etat de préparer la liquidation de la compagnie et, en attendant, de jouer la montre avec de fausses promesses pour ne pas créer un séisme politique et social à Marseille avant les élections municipales.

On rappellera néanmoins qu’en dehors de la nouvelle flotte, deux autres problèmes cruciaux restent à surmonter : gérer les 440 millions d’euros d’aides publiques dont l’Europe réclame le remboursement et que la compagnie ne peut payer, et trouver un nouvel actionnaire pour succéder à Veolia, qui souhaite se désengager.  

 

 

Signature du plan de départs volontaires

 

 

En attendant, le redressement financier se met en œuvre au sein de la l'armement. Ainsi, le plan de départs volontaires a été signé en début de semaine. C’est l’une des grandes mesures du nouveau pacte social, qui a été entériné par les syndicats et qui prévoit notamment la suppression de 515 postes, soit plus d’un tiers des effectifs. S’ajoutant à différentes autres mesures, comme une réorganisation du travail, ce plan doit permettre à la compagnie de renouer avec les bénéfices dès 2015. 

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