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La direction de la SNCM a défendu hier l'ouverture d'une nouvelle ligne entre Toulon et Bastia. Alors qu'une grève a empêché le ferry Corse de rejoindre Toulon pour débuter son activité ce vendredi, la compagnie a obtenu du tribunal de grande instance de Marseille qu'il rende l'appel à la grève illicite. Dans le même temps, la direction martèle que ce nouveau service ne siphonne pas l'activité entre Marseille et l'île de Beauté : « A ce jour, le chargement fret à partir de Toulon enregistre déjà de très nombreuses réservations. Pas une seule remorque ne vient de Marseille : chacune est reprise à la concurrence ! ». La SNCM rappelle qu'elle était présente dans le port varois entre 1976 et 2001 dans le cadre d'une convention de continuité territoriale avec la Corse qui concernait alors Marseille, Toulon et Nice. En 2002, la première délégation de service public pour la desserte des ports corses ne concernait plus que Marseille. La SNCM a alors repositionné sa flotte sur la cité phocéenne et en partie sur Nice, en ne conservant qu'une exploitation saisonnière réduite sur Toulon, et ce jusqu'en 2006, date de la deuxième DSP. Depuis 2006, trois ou quatre escales subsistaient en saison. « Aujourd'hui, le retour à Toulon traduit la volonté de la SNCM de s'adapter aux attentes de la clientèle en proposant une offre complète sur tous les ports de la continuité territoriale. La Compagnie a décidé d'utiliser le Corse qui jusque là restait à quai 9 mois de l'année. Et complétera ce dispositif en saison avec le renfort de l'Ile de Beauté dont l'activité traditionnelle vers l'Afrique du Nord est conjoncturellement menacée par la chute spectaculaire du trafic sur les destinations tunisiennes et algériennes », explique la compagnie française, qui précise que son redéploiement à Toulon va se traduire par la création de 90 emplois. Alors que la CGT n'a pas siégé hier au Comité d'entreprise extraordinaire de la SNCM, les élus d'Alternance Démocratique (CFTC - STC - CFDT) ont réaffirmé, avec la CFE-CGC, leur position, « qui consiste à occuper de manière significative la place de Toulon ». L'objectif étant « de faire naviguer les navires qui étaient prévus à la chaîne, et donc de créer de l'emploi ».

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