Aller au contenu principal
80 marins, affiliés au syndicat des travailleurs corses retiennent actuellement le Pascal Paoli, un des cargo-mixtes de la SNCM. Celui-ci est bloqué à Bastia depuis hier matin. Le STC, par la voix de son leader Alain Mosconi, a fait savoir que cette occupation, votée lors d’une assemblée générale à bord, était d’une durée illimitée. 
Le syndicat avait déjà occupé le Pascal Paoli en octobre 2005, lors des mouvements sociaux liés à la privatisation de la SNCM. Le GIGN et les commandos marine étaient alors intervenus pour ramener le navire à quai. 
Huit ans plus tard, si le navire visé est le même, le contexte ne l’est plus. Cette semaine est décisive pour la SNCM qui risque le dépôt de bilan si son actionnaire principal, Transdev, n'effectue pas un versement d’urgence de 13 millions d’euros. Le comité de pilotage des actionnaires (Veolia et la Caisse des Dépôts via Transdev, l’Etat et les salariés) doit, par ailleurs, prendre une décision sur la méthode à adopter concernant l’avenir de la compagnie. Déjà très fragilisée financièrement, la SNCM va également devoir rendre 440 millions d’euros à l’Etat. Veolia, qui n'y croit plus, a demandé le dépôt de bilan la semaine dernière. Mais Marc Dufour, patron de la compagnie, a refusé. Une réunion doit se tenir à Matignon demain.
Le STC réclame une garantie écrite de la part de la collectivité de Corse, stipulant qu’en cas de liquidation de la SNCM, une compagnie régionale corse serait créée avec une flotte de 4 navires (un nombre qui correspond à celui nécessaire à l'exploitation de la délégation de service public pour la desserte de l'île depuis Marseille). Une délégation devait être reçue dans la matinée par l’exécutif corse. La SNCM emploie actuellement 700 personnes en Corse.
 

Aller plus loin

Rubriques
Marine marchande
Dossiers
Corsica Linea