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Après 10 jours de grève, les syndicats de la SNCM ont signé hier le plan de sauvegarde de l’emploi, ouvrant la voie à la reprise de la compagnie par le groupe de Patrick Rocca. Ce dernier avait été désigné à cet effet le 20 novembre par le tribunal de commerce de Marseille.

Alors que la SNCM employait jusqu’ici plus de 1400 personnes, 583 postes vont être supprimés, réduisant les effectifs à 873 salariés. Alors qu’un plan de départ volontaire est en vigueur jusqu’au 10 décembre, des mesures de pré-retraite et des reclassements au sein de Transdev sont prévus, mais il y aura immanquablement des licenciements secs. C'est sur les modalités du PSE et en particulier les mesures d’accompagnement que les syndicats se sont battus. Financé par les actionnaires actuels de la compagnie, Transdev (66%) et l’Etat (25%) hors participation salariale (9%), le PSE est pourvu d’une enveloppe de 85 millions d’euros.

L’autre point crucial pour la pérennité de la SNCM résidait dans l’assurance que la nouvelle compagnie n’aurait pas à rembourser les 440 millions d’euros considérés par la Commission européenne comme des aides publiques indûment perçues. La fameuse « discontinuité économique » évitant le transfert de ce remboursement à la nouvelle structure a été constaté par Bruxelles, Alain Vadalies ayant reçu de la Commissaire européenne à la Concurrence une lettre validant en ce sens le projet de reprise.

Hier soir, les navires de la SNCM étaient toujours à quai. Des Assemblées générales doivent se tenir ce mercredi matin pour décider de la suite du mouvement. 

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