Le groupement maritime mené par STEF et d’Orbigny a annoncé vendredi dernier retirer son offre de reprise de la SNCM déposé devant le tribunal de commerce de Marseille. Les autorités de la concurrence européennes, qui avaient examiné le dossier, comme celui des autres candidats, l’avaient renvoyé vers ses homologues français pour vérifier la compatibilité de l’offre avec le droit en vigueur.
L’Autorité de la Concurrence, après examen, a demandé une baisse de la participation de STEF à hauteur de 30% dans le capital du groupe candidat. Il s’agit sans doute d’une crainte d’une position dominante, liée au fait que STEF est propriétaire de la Compagnie Méridionale de Navigation.
Quoiqu’il en soit, STEF et ses partenaires ont préféré retirer leur offre plutôt que de procéder à cette modification de capital. « Le plan reposait en effet sur un engagement fort du groupe STEF. La contrainte qui lui est imposée de réduire son engagement ne permet pas de créer une nouvelle compagnie suffisamment solide, en capacité de sécuriser sa trésorerie, ses investissements et l’emploi », expliquent-ils.
Daniel Berrebi, patron de Baja Ferries, était associé au projet de STEF aux côtés duquel il comptait reprendre les lignes vers le Maghreb. Suite à l’annonce de retrait de son ancien partenaire, il a précisé qu’il souhaitait présenter une nouvelle offre qui engloberait, comme son projet initial, l’ensemble des lignes actuelles de la SNCM. Trois autres projets, celui de Christian Garin, celui des chargeurs corses Corsica Maritima et enfin celui de Patrick Rocca sont également en lice.
Le tribunal de commerce de Marseille devait statuer le 14 octobre. Il n’est pas à exclure que, compte-tenu du contexte, cette audience soit à nouveau reportée.