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Comme prévu, Olivier Diehl a été élu président du directoire de la SNCM suite au conseil de surveillance du mercredi 28 mai. Homme de confiance de Jean-Marc Janaillac, président de Transdev et actionnaire majoritaire (66%) de l’armement, il a logiquement bénéficié des 7 votes des représentants du groupe. Il a également obtenu les suffrages des trois représentants de l’Etat, qui possède 25% de la compagnie. Du côté des salariés et des syndicats, en revanche, c’est la colère. Après avoir hué Jean-Marc Janaillac à la sortie du conseil de surveillance, plusieurs représentants syndicaux ont déploré cette nomination, dans laquelle ils voient la fin du plan de redressement mis en place, en 2013, par Marc Dufour, précédent directeur de l’armement. Ce plan, qui avait été négocié avec les partenaires sociaux, prévoyait le départ de 500 salariés et la commande quatre nouveaux navires.

Les intentions concrètes d’Olivier Diehl ne sont pas encore connues. Transdev lui a demandé de « dresser un état des lieux lucide de la situation de la compagnie, et, en lien avec les actionnaires, identifier les solutions permettant de résoudre les difficultés nées d'une exploitation chroniquement déficitaire et des demandes de remboursement de l'Union Européenne ». Le groupe précise également que  « ce travail devra être conduit avec le souci de préserver le maximum d'activités et d'emplois ».

 

 

Préavis de grève pour le 24 juin

 

 

Ces précautions oratoires ne suffisent pas à rassurer la CGT, qui a d’ores et déjà annoncé un mouvement social présenté comme « dur » à partir du 24 juin, c’est-à-dire pour le début de la saison.

Le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, précise quant à lui  que « l’objectif de l'Etat est clair : restaurer une gouvernance pleinement opérationnelle permettant de redresser l'entreprise le plus rapidement possible ». Après avoir longtemps soutenu le plan de redressement de la SNCM, le ministère avait finalement choisi de ne pas s’opposer à la reprise en main de la compagnie par Transdev. « L'important est que le nouveau directoire se consacre pleinement et sans délai à sortir l'entreprise de ses difficultés et que, dans ce cadre, il puisse notamment approfondir la faisabilité financière de l'acquisition de nouveaux navires », précise également Frédéric Cuvillier.

 

Qui évoque également des négociations à Bruxelles au sujet des 440 millions d’euros que la SNCM est censée rembourser pour des aides d’Etat jugées indûment perçues. Leur teneur, et surtout leur assise juridique, ne sont pas encore détaillées.

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