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Alors que débutait hier après-midi le Conseil de surveillance de la SNCM, des élus locaux marseillais et corses ont été reçus dans la matinée, à Paris, par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier. A la sortie de cette réunion, plusieurs d’entre eux ont évoqué la possibilité de créer une société d’économie mixte pour prendre la suite de l’actuelle SNCM. Pour mémoire, une SEM est une forme d’entreprise regroupant des capitaux privés et publics, et dans laquelle les personnes publiques siègent au Conseil de surveillance aux côtés des investisseurs privés. La participation publique est plafonnée à 85% par la loi.

 

Paul Giaccobbi, président de l’exécutif corse, a ainsi évoqué cette création, ou celle « d’une société publique locale qui pourrait louer les navires à la SNCM », relançant l’idée d’une compagnie « corse » dans laquelle la collectivité territoriale aurait une participation importante. Du côté des élus des collectivités continentales, le volontarisme est plus politique qu’économique. Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches du Rhône, a déclaré que le département pourrait participer au Conseil de surveillance de cette nouvelle entité et, « pourquoi pas au capital ». Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, en piste pour sa réelection, a quant à lui parlé d'une participation « symbolique » au Conseil de surveillance, une position partagée par Patrick Menucci, candidat socialiste à la mairie.

 

Tous les élus se sont cependant accordés à dire que la situation financière de la SNCM, qui est toujours dans la nécessité légale de devoir rendre 440 millions d’euros à l’Etat au titre d’aides publiques jugées indûment perçues par l'Europe, doit être apurée.

 

La société d’économie mixte est une des solutions euro-compatibles, là où l’intervention de l’Etat en tant qu’actionnaire dans une société privée est très encadrée par le droit de la concurrence national et européen. Reste à savoir comment une telle transition peut être concrètement envisagée par les actionnaires actuels : l’Etat, Veolia et la Caisse des dépôts, ainsi que les salariés.

 

 

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