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Ils avaient été arrêtés le 18 août. Une semaine plus tard, le capitaine du Wakashio, de nationalité indienne, Sunil Kumar Nandeshwar, et son second sri-lankais, Tilak ratna Suboda, ont comparu devant la Cour de district de Port Louis, le 25 août, selon plusieurs titres de la presse mauricienne. Accusés dans le cadre du « Piracy and Maritime Violence Act » mauricien datant de 2011, ils risquent jusqu’à 60 ans de prison. Il leur est reproché d’avoir mis en péril la sûreté de la navigation en interférant de manière illicite sur la marche du navire. Les deux hommes ont été maintenus en détention et doivent comparaître à nouveau le 1er septembre.

Le Wakashio, un vraquier battant pavillon Panama, armé par la compagnie japonaise Nagashiki Shipping et affrété par un autre japonais, MOL (Mitsui O.S.K Lines), s’est échoué près de la pointe d’Esny, à l’île Maurice, le 25 juillet. Il a fuit et déversé une partie de son carburant, provoquant une catastrophe écologique. A bord du navire de 299.50 mètres de long pour 50 de large, 200 tonnes de gasoil et 3800 tonnes de fioul, dont une partie a pu être pompée. Après s’être brisé, la proue a été remorquée et coulée par 3000 mètres de fond.

Le week-end dernier, une marche a réuni entre 50.000 et 75.000 personnes dans les rues de Port-Louis, la capitale. Du jamais vu depuis des dizaines d'années dans cet Etat insulaire qui compte 1.3 million d'habitants. Les Mauriciens ont voulu exprimer leur mécontentement après cette catastrophe et la gestion qui en a été faite par les autorités. La colère a été alimentée les jours derniers par la découverte de plusieurs dizaines de dauphins morts ou agonisant sur les côtes. Des analyses sont en cours pour déterminer si ce phénomène est directement lié à la marée noire.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

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