Alain Pichavant est le commissaire général du Nautic. À l'ouverture du salon, il livre son regard avisé.
Quelles sont les grandes tendances de ce Nautic 2014 ?
Même si l'industrie nautique va faire une année à peu près étale, on était un peu inquiet par rapport au salon qui avait moins baissé que l'industrie. Au final, il fait la même taille que l'an dernier et il y a plus de bateaux (voiliers comme pneumatiques). La nouvelle marina pour le motonautisme, ça s'est plutôt bien passé. Nous sommes satisfaits des nouveautés parce qu'on se rend compte que Paris reste un rendez-vous important.
L'esprit cette année va plutôt vers des bateaux plus gros ou plus voile légère ou glisse ?
La taille des bateaux sur le salon augmente. Un bateau de 23 m, on n'en avait jamais vu. Et des bateaux de plus de 50 pieds, que ce soit à voile ou à moteur, on en a de plus en plus. Par contre, les bateaux qui s'immatriculent restent dans des tailles « normales ».
Quelles sont les grosses nouveautés ?
Une des grosses nouveautés, c'est la marina. Dans le hall motonautisme, on a construit un ponton qui permet aux visiteurs de voir l'intérieur des bateaux. Dès qu'on est dans les gros bateaux à moteur, on se rend compte que ça peut être compliqué de monter sur les estrades car c'est souvent réservé. On ne voit plus que des coques de bateaux et une coque Jeanneau ou Rolland Marine, il n'y a peut-être pas une grosse différence. Une autre nouveauté importante, c'est la nouvelle passerelle dans laquelle il y a des stands cette année. On y trouve les vêtements et tout ce qui est permis bateau. Dans les innovations, on lance aussi les premiers Nautic Start-Up contest : une compétition pour les applications, sites internet qui doivent aider et améliorer la pratique du nautisme.
Certains salons, comme Dusseldorf par exemple, se développent : est-ce que le Nautic ressent cette concurrence ?
Il y a plusieurs grands salons en France comme celui de Cannes. Ça reste deux salons qui se maintiennent à des niveaux très importants. Sur Cannes, il n'y a pas eu de baisse, sur Paris, un peu. Il est certain que Dusseldorf est un rendez-vous important, une valeur sûre des salons internationaux. C'est la porte d'entrée pour l'Europe, entre autres, pour les Asiatiques. Maintenant, Paris a d'autres atouts : le fait d'être en décembre, d'être à Paris. En Europe, Paris et Dusseldorf sont comparables. Cannes est un peu tout seul dans son niveau puisque c'est un salon à flots.
Propos recueillis par Aline Merre du Télégramme