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Ils l'ont fait ! Après la terrible humiliation en 2013 à San Francisco (ndlr : ils menaient 9 à 1 et avaient été battus 9 à 8), les Néo-Zélandais ont pris leur revanche, ce lundi, en battant sèchement les Américains de Oracle Team USA sur le score de 7 à 1 en finale de la 35e Coupe de l'America.

Peter Burling (26 ans) est devenu le plus jeune barreur vainqueur du plus vieux trophée sportif au monde.  D'une certaine manière, il venge Dean Barker, son compatriote débarquée après la déroute à San Francisco.Quelques minutes avant le départ, les Américains, Jimmy Spithill le premier, y croyaient encore : "On va y mettre toutes les tripes. Toute la nuit, l'équipe a encore bossé sur le bateau pour l'améliorer". Mais il n'aura suffit qu'une seule manche pour que les Kiwis inscrivent le septième et dernier point.

Retour à Auckland

La victoire des marins de l'hémisphère sud change complètement la donne dans la mesure ils avaient refusé d'accepter les règles imposées par les Américains. Pour la troisième fois de son histoire, l'aiguière d'argent va donc retourner en Nouvelle-Zélande, très probablement dans la baie d'Hauraki à Auckland.

Retour en monocoque ?

Autre changement possible, le support, les Néo-Zed n'ont jamais caché qu'ils voulaient revenir au monocoque. Une mauvaise nouvelle pour Groupama Team France qui faisait partie du consortium. Les Tricolores, comme les Suédois, les Japonais et les Américains, avaient signé l'accord-cadre qui stipulait notamment que les deux prochaines éditions auraient lieu en AC50, tous les deux ans, et très probalement aux Bermudes en 2019. En clair, cela permettait de repartir tout de suite et de convaincre un partenaire qu'avec 30 millions d'euros, il était possible de la gagner. S'il faut repartir sur un nouveau bateau, à l'autre bout du monde, à une date non fixée...

Luna Rossa Challenger officielDans les coulisses, ça n'a pas traîné puisque Luna Rossa a été officiellement désigné, ce lundi soir, comme Challenger de la 36e édition. " Le Royal New Zealand Yacht Squadron accepte le défi de Circolo della Vela Sicilia, qui devient Challenger of Record pour la XXXVI America's Cup", peut-on lire sur le site de Luna Rossa

 

PAROLES

Glenn Ashby (skipper Emirates Team New Zealand) : "Ce fut un voyage incroyable pour notre équipe avec un chemin semé d'embûches ces dernières années. Il a fallu tout reconstruire. Je pense que ça va être quelque chose à notre retour en Nouvelle-Zélande ! On a adoré les Bermudes et on reviendra en visite. Je veux félicité Oracle car ils ont mis la barre très haut et ça nous a permis de liver des régates de très haut niveau".Jimmy Spithill (barreur Oracle) : "Je veux d'abord féciliter cette équipe incroyable qu'est Team New Zealand. Ils ont super bien navigué. Bravo à eux. Je veux aussi remercier Larru Ellison qui nous a permis de vivre cette Coupe de l'America". 

Loïck Peyron (Artémis) : "Ben voilà, c'est fait ! La Coupe de l'America retourne dans un pays qui aime beaucoup la voile, qui a une grande culture de la Coupe. Bravo. Les Néo-Zélandais ont clairement dominé cette édition, c'est un quasi sans-faute. Ils se sont préparés dans leur coinn, chez eux, et sont arrivés très tard aux Bermudes. La grande surprise, c'est de voir une défaite aussi importante des Américains. Maintenant, la question est de savoir si les Kiwis vont revenir à une Coupe plus classique. Plutôt que de garder des cyclistes, vont-ils remettre des marins ? Parce qu'il n'y a plus de voiles sur les AC50 et lorsqu'il n'y a plus de voiles, il n'y a plus besoin de marins... C'est un peu comme les épinards sans beurre".

Franck Cammas (Groupama Team France) : "On a tous été surpris par la domination des Kiwis dès les premières régates. Ils ont continué à progresser tout au long des régates et il n'y a pas eu beaucoup de suspense en fnale. Il y a eu très peu de déchets dans leur façon de naviguer, ils ont été très bons partout, notamment dans la façon de concevoir et de mettre au point leur bateau; C'était beau de les voir naviguer. Maintenant, on ne connait pas les conséquences de cette victoire. On avait une vision sur les deux prochaines années, avec les mêmes bateaux et le même spectacle. J'espère qu'on ne reviendra pas en arrière et que les Néo-Zélandais n'iront pas contre le sens de l'histoire".

Thierry Fouchier (Groupama Team France) : "Il n'y a pas de secret, une fois encore, c'est celui qui a le bateau le plus rapide qui gagne la Coupe de l'America".

Ernesto Bertarelli (Alinghi) : "J’adresse toutes mes félicitations à Emirates Team New Zealand pour leur victoire amplement méritée sur cette 35e America’s Cup. Ils ont fait preuve d’innovation et de détermination, éléments clés dans le sport de compétition, qui nous rappellent la passion et l’ingéniosité qui sont au coeur d’une campagne America’s Cup. Ajouté à cela le talent exceptionnel de leur équipe navigante, menée par le remarquable Peter Burling, ils ont franchi une nouvelle étape dans notre sport. Bravo, merci et que la fête soit belle !"

Un article de la rédaction du Télégramme

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