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Il s'agit de la toute première initiative de ce type en Bretagne et en France ! », souligne, avec enthousiasme, Ronan Colin, responsable du réseau Bateaux de plaisance hors d'usage chez les Recycleurs bretons. Cette entreprise spécialisée dans la collecte et la valorisation de matériaux, en partie basée à Brest, s'est développée, depuis sa création, en 2001, dans une grande partie de la Bretagne et a souhaité développer son pôle de destruction navale. « On s'était chargé en partie de la démolition et de la collecte des matériaux du TK-Bremen (à Erdeven) ou encore de La Combattante (à Cherbourg). Et puis, en août dernier, nous avons décidé, conjointement avec Nautisme en Bretagne, de développer le premier réseau breton de déconstruction de bateaux de plaisance hors d'usage ». L'objectif : « Sensibiliser les activités et sports nautiques à la cause du développement durable et montrer que l'environnement est au coeur de nos préoccupations », poursuit Jean Kerhoas, président de Nautisme en Bretagne. « Il y a près d'un million de clients qui pratiquent tous les ans, à travers les clubs et centres nautiques. Le but de cette opération est de les sensibiliser à la connaissance et au respect de l'environnement. Pour ce faire, nous finançons, pour l'instant, notre participation à ce geste à hauteur de 5.000 € par an ».  

Trier pour mieux valoriser

Les différents clubs pourront désormais apporter leur matériel « en fin de vie » au centre de tri haute performance des Recycleurs bretons, à Guipavas, afin qu'il soit traité comme des déchets normaux (des points de collecte existent aussi à Crozon). « Avant, la solution était l'enfouissement, reprend Ronan Colin. Mais ce n'était pas la solution idéale. On a donc préféré une valorisation énergétique, en transformant ces vieilles planches ou ces vieux bateaux en combustibles solides de récupération ». Les supports de plaisance y sont d'abord broyés, puis leurs composants triés, d'abord manuellement puis par des machines. Au total, les clubs pourront livrer jusqu'à 40 tonnes de déchets. « En Bretagne, on estime le nombre de supports à traiter entre 5.000 et 10.000, précise Jean Kerhoas. Sachant que notre région représente à elle seule 30 à 40 % de l'activité nautique française ». Ce souci de nettoyer le paysage des bateaux à l'abandon avait déjà suscité, en fin d'année dernière, l'initiative de l'association Econav qui avait confié à l'entreprise Arc Environnement la collecte de bateaux cornouaillais abandonnés, mais cette fois aux frais des propriétaires.Un article de la rédaction du Télégramme

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