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Le skipper français est toujours réfugié dans le flotteur central de son trimaran, le Maxi80 Prince de Bretagne, qui a chaviré lundi après-midi au milieu de l’Atlantique sud. Lionel Lemonchois a pu échanger avec son équipe hier et s’est montré rassurant : « Le trimaran est sécurisé, la coque centrale n'est pas abimée et il n'existe pas de risque de dislocation. J'ai avec moi l'Iridium de secours du bateau et accès facilement à de la nourriture et à de l'eau. Idem pour ce qui concerne  le BIB (radeau de survie) si je devais en avoir besoin », a-t-il expliqué, précisant que sa blessure à la main était sans gravité. Côté météo, il pleut à verse mais la mer est calme. Prince de Bretagne dérive actuellement à raison de 25 à 30 milles par jour en direction de Salvador de Bahia.

Dans ce contexte, le skipper a fait savoir à son équipe qu’il ne comptait pas abandonner son bateau. Il faudra donc les sauver tous les deux. Une opération qui s’annonce complexe puisque le trimaran est, si l’on peut dire, perdu au milieu de nulle part. A plus de 800 milles des côtes brésiliennes, par le travers de l’île de Trinidad, c'est-à-dire très loin des ports et en dehors des routes commerciales. Sitôt l’accident connu, le team Prince de Bretagne a commencé à étudier toutes les solutions possibles. Il lui faut, notamment, trouver un remorqueur capable de récupérer le skipper et surtout son trimaran, qu’il va falloir tracter sur une très longue distance. Une mission délicate et qui sera probablement très coûteuse. Afin d’organiser le sauvetage, une équipe est déployée au Brésil. Alors que deux coordinateurs techniques sont déjà à pied d’œuvre sur place, quatre Français (Frédéric Le Peutrec, Patrice Richardot, Gurloës Merrien et Quentin Monégier) se sont envolés pour Rio de Janeiro, où ils doivent arriver ce mercredi matin. Au même moment, Guillaume Helfer et Didier Le Vourc'h décolleront à leur tour pour l'Amérique du sud afin de leur prêter main forte.

Hier, le team Prince de Bretagne estimait que le remorqueur qui serait affrété au Brésil (et dont on ne connaissait pas encore le nom dans la soirée) ne serait pas sur place avant cinq jours. Lionel Lemonchois va donc devoir prendre son mal en patience.

Pour mémoire, le navigateur français s’était élancé le 17 janvier de Lorient afin de battre le record de la traversée vers Port-Louis, sur l’île Maurice. 

 

 

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© MARCEL MOCHET

Lionel Lemonchois à son départ de Lorient (©  MARCEL MOCHET)

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